10 avril 2018 : avant-première du film « Maternité secrète » de Sophie Bredier

Projection en avant-première de Maternité secrète un documentaire de Sophie Bredier
Mardi 10 avril à 21h au Forum des images à Paris, dans le cadre de 100% DOC
La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice

Maternité secrète
Scénario et réalisation : Sophie Bredier
France, 2017, 82 min
Coproduction : Cécile Lestrade / Alter Ego, Bip TV
Musique : Hélène Breschand
Image : Matthieu Chatellier
Son : Nicolas Joly
Montage : Catherine Rascon, Michaël Phelippeau

Depuis Nos traces silencieuses, son premier documentaire co-réalisé avec Myriam Aziza en 1998, et dans la plupart de ses films ultérieurs (Séparées, Corps étranger, La Tête de mes parents, Elie et nous) Sophie Bredier questionne l’abandon, le sentiment d’étrangeté, le corps marqué, la transmission. Persuadée que « tenir sa position permet à l’autre d’avancer, de dégager sa pensée », elle engage dans la plupart de ses films une relation intime, sondant la parole de l’autre en quête d’une vérité toujours “à découvrir”. Maternité secrète est son dernier film.

A travers l’histoire du château de Bénouville (Normandie) où des générations de « filles-mères » accouchèrent en secret, Maternité secrète dévoile un chapitre tabou des violences faites aux femmes et aux « bâtards ». Un documentaire singulier se dessine sous nos yeux grâce aux protagonistes qui reviennent sur les lieux où s’est déroulée une partie de leur histoire.

Maternité secrète (Secret Nest) a été sélectionné en Première Mondiale et en compétition internationale au festival DOK Leipzig ; en Première française et compétition nationale au FIPA, à Biarritz. Il sera montré au DOXA Documentary Film Festival, à Vancouver, en mai prochain.

 

Sophie Bredier

Née à Inchon en Corée du Sud et adoptée à quatre ans par un couple de Français, Sophie Bredier grandit en région parisienne. Après des études de lettres classiques à la Sorbonne et quelques expériences de critique et de militance (elle fait partie des fondatrices du groupe féministe « Marie Pas Claire »), elle se tourne vers le cinéma documentaire suite à la rencontre décisive avec Myriam Aziza. Impressionnée lors de ses études par l’œuvre de Michel Leiris auquel elle a consacré un mémoire, elle se lance dans la mise en scène d’elle-même avec trois films de nature autobiographique — Nos traces silencieuses (1998) et Séparées (2000), en collaboration avec Myriam Aziza ; puis, seule, Corps étranger (2004). Ces films évoquent ses interrogations identitaires autour du mystère de ses origines et de sa perception ambiguë de son statut d’ “étrangère”.

Délaissant progressivement la forme autobiographique pour se tourner vers les autres, elle développe son travail autour de quelques grands thèmes récurrents comme la perte (Elie et nous), la filiation (Orphelins de la patrie), l’abandon (La tête de mes parents) ou le statut des femmes (Femmes asiatiques, femmes fantasmes). Souvent, ses films déploient un motif déjà abordé ou bien développent l’histoire particulière d’un protagoniste déjà présent dans un film précédent. C’est ainsi qu’Elie Buzyn, ancien déporté d’Auschwitz qui témoigne dans Nos traces silencieuses devient central dans Elie et nous et que le Professeur Mimoun qui apparaît dans ces deux films se retrouve au cœur de Mon beau miroir.

Ses films ont été diffusés tant à la télévision (ARTE, France 2, France 3) que dans le réseau des festivals (Le Cinéma du Réel, Forum de Berlin, Festival de Pusan, San Francisco, le FID, Mellionnec etc…).

 

 

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir