20 janvier 2021 à 18h. La Fabrique des contre-récits : rencontre avec Pascale Obolo. Entretien mené par Anne Wetsi Mpoma

Rencontre avec Pascale Obolo, cinéaste, commissaire d’exposition, rédactrice en chef d’Afrikadaa
Entretien mené par Anne Wetsi Mpoma, historienne de l’art, galeriste 

En ligne le mercredi 20 janvier 2021 à 18h

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Pascale Obolo s’entretiendra avec Anne Wetsi Mpoma & Nicole Fernández Ferrer et répondra aux questions du public lors d’une rencontre « Meet the Masters », dans le cadre du projet européen Wom@rts (Europe Creative).

Pascale Obolo
Née à Yaoundé, Cameroun, elle étudie au Conservatoire Libre du cinéma Français en section réalisation, puis obtient un master de cinéma à l’Université Paris 8, section cinéma expérimental. Ses premiers films documentent le début du mouvement Hip Hop et la scène parisienne graffiti. Cinéaste féministe, elle a également porté son regard sur la place des femmes dans les milieux artistiques.
« Mes recherches portent sur les différentes pratiques de transmissions des savoirs et les pédagogies décoloniales en art et dans les milieux militants. »
Ses domaines de réflexion interrogent l’énonciation muséale et la narration d’exposition dans un processus de recomposition des récits inclusifs. Pascale Obolo est à l’origine de la structure Afrikadaa Lab : une revue d’art contemporain. Elle dirige aussi l’African Art Book Fair (AABF). En partenariat avec le musée du SMAK à Gand elle prépare une publication sur les contre-récits suite à ses recherches portant sur la thématique : Peut-on féminiser la collection du musée du SMAK ?.

Anne Wetsi Mpoma est historienne de l’art, penseuse décoloniale, commissaire d’exposition, auteure.
Elle propose des solutions pour déconstruire et réinventer les arts et les imaginaires en vue d’une société plus inclusive. Elle est la fondatrice et la directrice de la Wetsi Art Gallery (2019, asbl Nouveau Système Artistique), un espace indépendant qui crée des ponts avec divers publics notamment institutionnels en montrant le travail d’artistes marginalisés en raison de leur « race », genre, orientation sexuelle, origine ethnique et/ou « handicap ».
Dans son essai Résister dans les arts et la culture en contexte postcolonial  (in Being Imposed Upon, 2020), elle analyse les rapports de pouvoir qui lient des artistes femmes afrodescendantes belges évoluant en marge et les détenteurs.trices du pouvoir dominant sur la scène de l’art contemporain. Le projet d’exposition Through Her (True Her) en collaboration avec Pascale Obolo aborde la même thématique en faisant dialoguer les œuvres de ces artistes en marge avec celles ayant intégré la collection du Musée d’art contemporain de la ville de Gand (S.M.A.K.). Elle participe aux travaux des expert.e.s nommé.e.s pour rédiger un premier rapport pour orienter les parlementaires de la Chambre des représentants participant à la commission chargée d’analyser le passé colonial belge et ses conséquences actuelles.

LA BIOGRAPHIE COMPLETE DE PASCALE OBOLO

Née à Yaoundé, Cameroun, elle étudie au Conservatoire Libre du cinéma Français en section réalisation, puis obtient un master de cinéma à l’université de paris VIII, section cinéma expérimental. Ses premiers films documentent le début du mouvement Hip Hop et la scène parisienne graffiti. Cinéaste féministe, elle a également porté son regard sur la place de la femme dans les milieux artistiques. Ses films ont été montrés et primés dans de nombreux festivals. Sa démarche artistique de cinéaste est souvent issue des arts plastiques et numériques, rompant délibérément avec les codes narratifs traditionnels ; les codes visuels ou clichés que l’on a de l’Afrique et de sa culture. Activiste son travail interroge les mémoires, l’identité, l’exile, l’invisibilité. Dans la construction de ses objets filmiques, elle expérimente différentes formes de jeu narratives ou le réel s’entremêle à la fiction. Passionnée par les arts visuels Pascale Obolo produit et réalise « des objets filmique » car elle refuse d’être cataloguée dans un genre cinématographique. Dans mes récits j’interroge les Mémoires et les répercutions qu’elles ont dans nos sociétés contemporaines : “ Réfléchir sur le devenir de l’ héritage des Mémoires pour mieux appréhender notre société et l’avenir.”
Certains de ces travaux ont été exposés au Musée du Montparnasse, au Musée du Quai Branly, au centre Pompidou, au Manège de Dakar, au Mac Val, la fondation Kadist, la fondation David Roberts…

Son film Calypso Rose: the lioness of the jungle a remporté en mars 2013 au fespaco dans la section documentaire : le prix Yennega d’argent.

Ses derniers travaux questionnent les archives à travers la construction de récits historiques dans une perspective décoloniale, autour des représentations visuelles et culturelles de l’histoire politique et économique, à travers la photographie, la vidéo, et la performance. Ses œuvres s’appuient sur un processus de recherche interdisciplinaire, aussi diverses que la danse, littérature, le film, et les sciences humaines.Mes recherches portent sur les différentes pratiques de transmissions des savoirs et les pédagogies décoloniales en art et dans les milieux militants.

Pascale Obolo est à l’origine de la structure d’Afrikadaa Lab : une revue d’art contemporain, un laboratoire intellectuel et artistique qui a pour vocation de créer une dynamique de création à Paris et dans les territoires africains et diasporiques. Afrikadaa est aussi un outil-média pour une meilleure visibilité des oeuvres, qui offre aux artistes la mise en place d’un processus curatorial et d’un espace de dynamisation, ouvert sur les expériences qui renforcent la place des artistes issues de la diaspora dans l’agenda artistique .La revue Afrikadaa propose des nouvelles façons de théoriser sur de nouvelles pratiques artistiques institutionnelles et non – institutionnelles.
Elle dirige aussi l African Art Book Fair (AABF) / une foire d’édition indépendante mettant l’accent sur les pratiques éditoriales et soutenant les pratiques de publications qualitatives et uniques.Enseignante ,elle dirige la formation des ateliers des horizons au centre d’ art de Grenoble. Pascale Obolo vient de rejoindre l’équipe du conseil scientifique de l’ école des beaux arts de l’ iles de la Reunion .

AWARD/
calypso@dirty jim’s/ (85mn)
Festival panafricain de cannes ( 2006)

Festival de film de Ouidah: meilleur documentaire (2007) Festival de film Vue d’Afrique (2006)
La femme invisible (7 mn )

Black film festival (paris) meilleur court- métrage

Festival de film de femmes Minga (Cameroun) meilleur court métrage
Awards films festivals calypso rose the lioness of the jungle (85mn): – Festival du FESPACO 2013 (Burkina Faso) : prix yenega d’ argent

– Festival Millenium 2012 (Bruxelles) : Film d’Ouverture du Festiva
– Festival Ecran Noirs 2013 (Cameroun) :Grand Prix du meilleur documentaire 
 – Festival Quintessence 2012 (Ouidah, Bénin) : meilleur documentaire
Carthage Film Festival (Carthage, Tunisie), Washington DC International Film Festival, Hot Springs Documentary Film Festival ; International Black Women’s Film Festival, Festival de film de femmes ellestournent (Belgique) ; Festival de film de femmes en résistance (France), Black History month/Exeter Phoenix, Bradninch Place, Gandy Street, Exeter, EX4 3LS, black festival film in Rio de Janeiro, Festival de film de femmes de Creteil (France)

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir