Centre audiovisuel Simone de Beauvoir

25 avril 2019 aux Ateliers sauvages à Alger : rencontre et projection de films de Carole Roussopoulos

25 avril 2019 aux Ateliers sauvages à Alger : rencontre et projection de films de Carole Roussopoulos

Jeudi 25 avril 2019 à partir de 15h aux Ateliers sauvages d’Alger

programme « Carole Roussopoulos, vidéaste féministe »
Séances présentées par Wassyla Tamzali & Nicole Fernández Ferrer.
Chaque séance est suivie d’une rencontre.

Séance 15h
Genet parle d’Angela Davis
France, Video Out, 1970, n& bl., 7 min
Au lendemain de l’arrestation d’Angela Davis en octobre 1970, Jean Genet lit à trois reprises un texte de dénonciation de la politique raciste des États-Unis, de soutien au parti des Black Panthers et à Angela Davis, pour une émission de télévision qui sera finalement censurée.

Munich coréalisé avec Paul Roussopoulos
France, Vidéo Out, 1972, n& bl., 12min.30,
En septembre 1972, un commando palestinien du nom de Septembre Noir prend en otage la délégation israélienne aux jeux olympiques de Munich. Ce film, qui dénonce l’hypocrisie de cette illusoire « paix olympique », est un montage d’images de la télévision officielle et d’images tournées dans les camps de réfugiés palestiniens de Jordanie en septembre 1971 (Septembre Noir), en pleine répression des populations palestiniennes par les armées du roi Hussein.

Maso et Miso vont en bateau
Co réalisé avec Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart
France, Les Muses s’amusent, 1976, n&bl., 55min,
Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission gentiment misogyne de Bernard Pivot intitulée « Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini », à laquelle était invitée Françoise Giroud, quatre féministes détournent l’émission par des interventions humoristiques et impertinentes pour conclure que « le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».

Séance 17h
Le F.H.A.R. (Front homosexuel d’action révolutionnaire)
France, Vidéo Out, 1971, n& bl., 26min
En 197& à Paris c’es la première manifestation homosexuelle . Elle se déroule à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai. Quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie des militant-e-s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, dont la féministe Anne-Marie Fauret et Guy Hocquenghem discutent avec des étudiant.e.s , des enseigant.e.s.

Christiane et Monique
France, Vidéo Out, 1976, n&bl., 30min.
En 1976, à Besançon, les ouvriers de LIP occupent à nouveau leur usine et relancent la production de montres. Monique et Christiane témoignent de la difficulté d’être femme face aux ténors de la revendication syndicale.

Les travailleuses de la mer
France, Vidéo Out, 1985, coul., 25min.30
Sur le port de pêche de Lorient en Bretagne, près de 800 femmes travaillent, les fileteuses le jour, les trieuses de poissons la nuit. Quelques-unes témoignent des conditions dans lesquelles elles exercent leur métier, des conditions quasiment inchangées depuis cinquante ans…

19h Rencontre : « Caméra au poing : le parcours singulier de Carole Roussopoulos »

Une rencontre ponctuée de nombreux extraits de films de Carole Roussopoulos issus des collections du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir qu’elle a fondé en 1982 avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder. L’histoire d’un engagement politique féministe en luttes et en films, d’une caméra au service des « sans voix », un outil de contestation et de création.
Intervenante : Nicole Fernandez Ferrer , déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir

Séance 20h
Mort des malades, souffrance des soignants
Coréalisé avec Francine Claude-Leyssenne, Anne-Marie Langohr
France, (ANACT), Fédération Nationale CFDT Santé Sociaux, Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie et de Travail, Fondation de France, Institut pour l’Amélioration des Conditions de Travail, 1991 coul., 30min.,
A l’hôpital général de Martigues et à l’hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, des équipes de soins parlent pour la première fois de leur souffrance face à la douleur et à la mort des malades. Elles expriment leurs difficultés, leur désarroi, leurs peines à l’égard des malades, des familles, des collègues et des médecins et leur besoin d’une véritable formation.

Les Hommes invisibles
France, La Fondation de France, Le Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre, La Fondation Crédit Local de France, 1993, coul., 33min.
Vagabonds, sans domicile fixe, ils sont nombreux à vivre dans l’errance. à l’initiative de Xavier Emmanuelli, le CHAPSA (Centre d’Hébergement et d’Accueil pour les Sans Abri) de l’Hôpital de Nanterre assure, en milieu hospitalier, des services d’accueil et de soins aux plus démunis. Ce film a contribué à la création du Samu social.

Je suis un être humain comme les autres
Sur une idée de Jean-Marc Dupont
Suisse, FOVAHM et Carole Roussopoulos, 2006, coul., 36min
La FOVAHM (Fondation Valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales) accueille plus de 270 personnes dans ses lieux de vie (homes et appartements), ses ateliers d’occupation et ses centres de formation. Les thèmes du logement, du travail, des loisirs, de la formation, de l’intimité, des rapports humains et de la politique sociale en lien avec les personnes handicapées mentales sont abordés par les personnes en situation de handicap.

—————————————————————————————————————————
Carole Roussopoulos, vidéaste féministe

Carole Roussopoulos découvre la vidéo à la fin des années 60 avec l’apparition du Portapack, première génération de caméra vidéo portables.
Née de Kalbermaten à Sion en Suisse en 1945, décédée en 2009, Carole a réalisé plus de 100 films documentaires.

« La vidéo était vraiment l’outil idéal pour donner la parole. (…).C’est comme si « Monsieur et Madame Sony » m’avaient fait un outil sur mesure, qui a déclenché cette envie que j’avais déjà en moi de lutter à ma façon contre différentes injustices. Ce que j’aimais dans la vidéo, c’était aussi qu’il n’y avait pas de pression, et la cassette ne coûtait pas cher. J’assimile plus mon travail à des tracts-vidéo, des petits cris, de petites alertes, et c’est aussi pour cette raison que la bande n’a pas besoin d’être très longue, parce que je n’ai jamais eu la prétention de résoudre un problème, ou d’achever une analyse. C’est un cri, et après les gens pensent ce qu’ils veulent. J’aime beaucoup ce côté très modeste de la vidéo. » (Carole Roussopoulos – entretien réalisé par Dario Marchiori Les 2-3 mars 2009 à Molignon (Suisse) chez Carole et Paul Roussopoulos)

Dès sa première bande vidéo Genet parle d’Angela Davis (1970), filmée avec Paul Roussopoulos, Carole est du côté des insoumis.e.s. Avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, elle crée le groupe Les Muses s’amusent qui détourne une émission de télévision réalisant Maso et Miso vont en bateau (1976). Avec Delphine Seyrig, elle filmera à Paris et Los Angeles Sois belle et tais-toi ! (1975-76) et co-réalisera l’irrévérencieux SCUM Manifesto (1976).
Comme le souligne Giovanna Zapperi, professeure en Histoire de l’art contemporain, ces productions sont « exemplaires d’une pratique de la désobéissance qui prend forme à travers un usage politique de la vidéo, capable de faire dialoguer l’humour, la critique sociale et l’émergence d’un regard féministe ».
En 1982, Carole Roussopoulos fonde avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier et unique lieu d’archives audiovisuelles consacré aux femmes, à leurs droits, leur création, leur histoire.
Carole donnera la parole aux hommosexuel.le.s du FHAR, des femmes prostituées en lutte, aux mères de militants basques assassinés par le régime franquiste, à des jeunes femmes victimes d’inceste, des travailleuses de la mer, des soignants et des malades, des jeunes incarcérés, des femmes immigrées qui se battent pour leurs droits.

Nicole Fernández Ferrer
Déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris
Mars 2019

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda
24 & 27 avril 2019 « Delphine et Carole, insoumuses » Institut français d’Alger et de Tlemcen

24 & 27 avril 2019 « Delphine et Carole, insoumuses » Institut français d’Alger et de Tlemcen

En présence de la réalisatrice Callisto Mc Nulty, des co-auteurs Alexandra Roussopoulos et Géronimo Roussopoulos, du producteur Nicolas Lesoult des films de la Butte et de Nicole Fernández Ferrer co-productrice pour le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, le film Delphine et Carole, insoumuses sera projeté le 24 avril à 18h à l’Institut français d’Alger
https://www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/delphine-et-carole-insoumuses-en-presence-de-la-realisatrice-sur-reservation-1
puis le 27 avril à 17h l’Institut français de Tlemcen.
https://www.if-algerie.com/tlemcen/agenda-culturel/delphine-et-carole-insoumuses

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda, Non classé
Mardi 9 avril 2019 à 20h30 projection de « Delphine et Carole, insoumuses » au Forum des images

Mardi 9 avril 2019 à 20h30 projection de « Delphine et Carole, insoumuses » au Forum des images

Sélectionné et présenté au Forum de la Berlinale en février 2019, « Delphine et Carole, insoumuses » est doublement primé !
Le 16 mars 2019 au FIFDH de Genève, Calisto Mac Nulty reçoit Le Grand Prix de Genève remis par le Le Jury International documentaires de création puis le 29 mars 2019 au Festival international de Films de Femmes de Créteil,
le Prix du public dans la catégorie documentaire.

Les Films de la Butte et le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir présentent
le Mardi 9 avril 2019 à 20h30 au Forum des Images à Paris dans le cadre de 100% DOC :
« Delphine et Carole, insoumuses », un film de Callisto Mc Nulty
Auteur.e.s : Callisto Mc Nulty, Alexandra Roussopoulos, Géronimo Roussopoulos
France, Suisse, 2018, coul. et n&bl., 70 min

La projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et l’équipe du film

Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos.
Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance.
Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.

Production: Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, l’INA avec la participation d’ARTE France
Montage : Josiane Zardoya
Musique originale : Manu Sauvage
Productrices-teurs : Sophie de Hijes et Nicolas Lesoult, Britta Rindelaub, Nicole Fernández Ferrer, Sylvie Cazin

Billeterie ouverte ICI

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda
Vendredi 29 mars 2019 à 20h : Projection exceptionnelle de Palabras mágicas (Nicaragua) à l’Entrepôt Paris 14

Vendredi 29 mars 2019 à 20h : Projection exceptionnelle de Palabras mágicas (Nicaragua) à l’Entrepôt Paris 14

Palabras Mágicas (para romper un encantamiento) / Les mots magiques (pour rompre un enchantement)
(Guatemala, México, Nicaragua, 2012, 86 min)
Un film inédit de Mercedes Moncada Rodríguez.

La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice
et Maria-Teresa Blandón, féministe et défenseure des droits humains au Nicaragua.
Avec la participation du Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua et de « SOS Nicaragua France – Autoconvocados solidarios »
Rencontre co-organisée et animée par Delphine Lacombe, sociologue et politiste, chargée de recherches au CNRS.

Le film :
C’est l’histoire d’une vie : elle commence dans l’imaginaire d’une enfant, où la mort paraît romantique et héroïque. Elle se prolonge dans l’illusion de l’amour le plus profond et le plus beau, puis se confronte à la douleur de la perte et à la rage de la trahison. Finalement, elle aboutit au vide.

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda
Samedi 23 mars 2019 à 19h « Delphine et Carole, insoumuses » en compétition au Festival de films de femmes de Créteil

Samedi 23 mars 2019 à 19h « Delphine et Carole, insoumuses » en compétition au Festival de films de femmes de Créteil

En compétition dans la section documentaire :

Delphine et Carole, Insoumuses de Callisto Mc Nulty
France, Suisse, 2018, 70 min, Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, l’INA
avec la participation d’ARTE France
Montage : Josiane Zardoya
Musique originale : Manu Sauvage
Productrices-teurs : Sophie de Hijes et Nicolas Lesoult, Britta Rindelaub, Nicole Fernández Ferrer, Sylvie Cazin
Grand prix de la ville de Genève au FIFDH 2019

Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos.
Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance.
Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.

Projection en présence de l’equipe du film.

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda, Non classé
Jeudi 21 mars 2019 à 20h20 au cinéma du Réel : séance consacrée à Carole Roussopoulos

Jeudi 21 mars 2019 à 20h20 au cinéma du Réel : séance consacrée à Carole Roussopoulos

Au cinéma du Réel (15 au 24 mars 2019) dans le cadre de Front(s) populaire(s) qui « activera chaque année la fonction politique et activiste du cinéma. Cette année la thématique sera « Quel pouvoir des images ? » ou comment les images qui rendent compte des luttes peuvent y ordre part. »

Séance #8 : La vidéo outil de prise de parole
Programme consacré à Carole Roussopoulos
jeudi 21 mars 2019 20H20 Cinéma 2
Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) de Carole Roussopoulos
1971, France, 26 min
Des images de la première manifestation homosexuelle à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai et la discussion qui a lieu, quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie. Parmi les militant-e-s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, on retrouve Anne-Marie Fauret, lesbienne féministe et Guy Hocquenghem.

LIP : Monique de Carole Roussopoulos
France, 1973, 25 min
A Besançon, après l’occupation de l’usine LIP par les forces de l’ordre, une travailleuse, Monique Piton, raconte leurs quatre mois de lutte, souligne la place décisive des femmes dans le Comité d’Action et dénonce le rôle joué par la télévision.

S.C.U.M. Manifesto 1967 de Carole Roussopoulos Delphine Seyrig
France, 1976, 27 min
Lecture mise en scène d’extraits de S.C.U.M. Manifesto (Society for Cutting Up Men) de Valerie Solanas, édité en 1967 et alors épuisé en français. Delphine Seyrig en traduit quelques passages à Carole Roussopoulos qui les tape à la machine. En arrière-plan, un téléviseur diffuse en direct des images du journal télévisé dont on entend par moments les nouvelles apocalyptiques.

Y’a qu’à pas baiser ! de Carole Roussopoulos
France, 1971, 17 min
Alternance d’images de la première grande manifestation féministe qui a lieu à Paris le 20 novembre 1971 et des images d’un avortement illégal pratiqué selon la méthode Karman.

http://www.cinemadureel.org/section/fronts-populaires-2019/?film_year=2019&edition_slug=2019

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda
« Delphine et Carole, insoumuses » à la Berlinale du 7 au 17 février 2019)

« Delphine et Carole, insoumuses » à la Berlinale du 7 au 17 février 2019)

Nous serons présentes à la Berlinale du 7 au 17 février 2019, avec en avant-première internationale, le film

Delphine et Carole, insoumuses
réalisé par Callisto McNulty (2018)
et coproduit par Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et l’INA.

– vendredi 8 février à 14h à l’Arsenal 1 (EN)
– samedi 9 février à 20h au Werkstattkino@silent green (EN)
– mercredi 13 février à 19h 15 au CinemaxX 6 (P&I) (EN)
– samedi 16 février à 15h à l’Arsenal 1 (EN)

Projection en présence de la réalisatrice.

Puis 3 films :

Maso et Miso vont en bateau de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart (1976)

S.C.U.M. Manifesto 1967 de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig (1976)

samedi 16 février à 16h45 à l’Arsenal 1 (EN)

&
Sois-belle et tais-toi de Delphine Seyrig (1976)

samedi 16 février à 19h à l’Arsenal 1 (EN)

Projections en présence de Callisto Mc Nulty et Nicole Fernández Ferrer.

Légende= EN: English subtitles
GER: German subtitles
OV: Original version
ND: No dialogue
P&I: Press and industry screening

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda, Non classé
Jeudi 24 janvier 2019 à 19h : projection de « Sois belle et tais-toi ! » à la Cinematek de Bruxelles

Jeudi 24 janvier 2019 à 19h : projection de « Sois belle et tais-toi ! » à la Cinematek de Bruxelles

Jeudi 24 janvier 2019, à l’invitation de la ,
Nicole Fernandez Ferrer présentera Sois belle et tais-toi ! de Delphine Seyrig, dans le cadre de CLASSICS & ANTHOLOGIES JULIET BERTO 02.12 > 24.01.2019
Sois belle et tais-toi ! France, 1976, 1h51, noir et blanc
Image: Carole Roussopoulos. Montage : Carole Roussopoulos et Ioana Wieder. Production : Delphine Seyrig.
Avec : Jane Fonda, Shirley MacLaine, Anne Wiazemsky, Maria Schneider, Ellen Burstyn, Juliet Berto, Marie Dubois, Millie Perkins, Rita Renoir…

1976. Vingt-quatre actrices françaises et américaines, face caméra, parlent de leur expérience professionnelle dans le milieu du cinéma en tant que femmes. Une photographie d’une époque malheureusement pas encore tout à fait révolue.
A partir de questions identiques posé à chaque actrice : Auriez-vous choisi le même métier si vous aviez été un homme ? Y a-t-il une place pour une comédienne au delà de 40 ans ? Avez-vous songé à devenir metteur.e en scène ?, Delphine Seyrig dessine et un milieu misogyne et conservateur.
Interrogées sur leurs expériences professionnelles en tant que femmes, leurs rôles et leurs rapports avec les cinéastes et les équipes, les comédiennes dressent un bilan négatif. Être belle et se taire, c’est bien l’attitude qu’on attend d’elles, ces femmes à qui on ne propose que des rôles stéréotypés, voire aliénants. Elles s’interrogent sur leur position dans cette industrie sexiste, et clament la nécessité d’écrire elle-même les rôles qu’elles veulent interpréter.

« Cette série d’entretiens avec des actrices sur leur statut et les rôles qu’on leur propose fait apparaître combien le discours de « l’emballage » de la misogynie dominante a changé depuis lors, et combien l’essentiel des mécanismes du mépris et du contrôle demeurent – contre les femmes, mais désormais de manière sans doute plus diffuse, moins grossièrement codée, au détriment de tous. D’une tonifiante drôlerie et d’une impeccable précision, l’enseignement de ces brefs dialogues – parmi lesquelles on (re)découvre la Jane Fonda d’alors, étincelante de lucidité politique, fait de ce film […] un exemple des ressources du cinéma comme analyseur temporel, doté de vertus de compréhension du monde inépuisables. » (Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma n°626, septembre 2007)

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Non classé
Mercredi 9 janvier 2019 à 11h : Sara García Gross reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes

Mercredi 9 janvier 2019 à 11h : Sara García Gross reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes

Sylvie Le Bon de Beauvoir, Présidente d’honneur du Prix Simone de Beauvoir
Sihem Habchi, Présidente du Prix Simone de Beauvoir sont heureuses de vous inviter à la remise du prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2019 décerné à Sara García Gross du Rassemblement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement au Salvador
Mercredi 9 janvier 2019 à 11h00, Maison de l’Amérique latine, 217 boulevard Saint-Germain – Paris 7e
Réservation en ligne > cliquez ici

Contacts > prixsimonedebeauvoir@gmail.com Tél. : 01 57 27 64 32

Le Prix – Fondé en 2008, le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » a pour objectif de
« contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles et ceux qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre à leurs côtés les idéaux d’égalité et de paix ». Remis chaque année le 9 janvier – date anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir – le Prix a été attribué par le passé, entre autres lauréats, à Malala Yousafzai – depuis lors lauréate du Prix Nobel de la Paix–, à Barbara Nowacka, figure du mouvement pour le droit à l’avortement en Pologne, à Giusi Nicolini, maire de Lampedusa (Italie), pour son action en faveur des migrants naufragés de la Méditerranée, à l’historienne Michelle Perrot, et à l’écrivaine et journaliste Asli Erdogan, menacée d’une peine de prison à vie pour ses articles dans la presse turque(voir la liste complète ci-dessous).

La lauréate :

1/ Au Salvador, Sara GARCIA GROSS est membre du « Rassemblement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement » (Agrupación Ciudadana por la Depenalización del Aborto), collectif qui se bat pour la liberté des femmes injustement incarcérées en raison de la criminalisation absolue de l’avortement.
Le Salvador tient une place quasi unique parmi les pays qui nient le droit à l’avortement : depuis 1997, interrompre une grossesse y est rigoureusement interdit, même en cas de viol, malformation du fœtus, danger pour la santé de la femme enceinte. Considéré comme un homicide aggravé, l’avortement y est qualifié de crime et est passible de lourdes peines de prison. De plus, en 1999 a été inscrite dans la Constitution « la protection de la vie depuis la conception ». Ces dispositifs législatifs implacables sont le fruit de lobbys liés à la hiérarchie catholique, en particulier l’Opus Dei, groupes qui ont profité d’un regain du fondamentalisme religieux depuis les années1990.
Les conséquences de cette interdiction absolue de l’avortement non seulement affectent les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse, mais aussi entraînent régulièrement la condamnation à la prison de femmes victimes de fausses-couches spontanées et que l’on accuse d’avoir avorté. Cela entraîne aussi pour les femmes l’obligation de porter pendant des mois un fœtus que l’on sait ne pas être viable, et ce même s’il existe des risques pour la vie de la femme enceinte. La Cour constitutionnelle a en effet décidé que « les droits de la mère ne pouvaient pas primer ceux de l’enfant à naître ». A cela s’ajoute que la criminalisation extensive de l’avortement accroît la peur chez les militants d’être condamnés pour incitation au crime d’avortement.
Comme Simone de Beauvoir l’avait fait, à l’invitation de Gisèle Halimi, lors du célèbre procès de Bobigny(1972),Sara GARCIA GROSS intervient au niveau des juridictions répressives, lors de procès de femmes poursuivies pour avortement. Elle a participé aux mobilisations citoyennes et a fait connaître auprès du mouvement féministe international les injustices commises dans différentes régions d’Amérique latine.
Il s’agit non seulement de défendre ces femmes, mais aussi de susciter des changements dans l’imaginaire collectif. Une des luttes collectives capitales a conduit à la libération, le 15 février 2018, de Teodora Vasquez, condamnée à 30 ans de prison en 2008 pour une fausse couche qualifiée à tort « d’homicide aggravé ».
Sara GARCIA GROSS agit aussi sur les législateurs eux-mêmes. Elle insiste auprès d’eux pour qu’ils respectent la laïcité et que soient bien séparées convictions personnelles et décisions publiques.

2/ Dimension internationale : L’action de Sara GARCIA GROSS est coordonnée avec celle de nombreuses organisations féministes et LGBTQI en Amérique latine comme la Casa de Todas (La Maison pour toutes). En 2020, Sara GARCIA GROSS participera à la « Rencontre des droits des femmes d’Amérique centrale et du Sud ».

L’Amérique latine est un continent où le droit des femmes est au cœur des luttes démocratiques face à un conservatisme religieux en expansion: l’Argentine a récemment rejeté une proposition de loi visant à autoriser l’interruption volontaire de grossesse ; le Brésil a élu un ennemi déclaré des droits des femmes et les militant.es y sont désormais de plus en plus victimes d’agressions physiques. Seule bonne nouvelle: la nomination récente d’Olga SANCHEZ CORDERO, lectrice de Simone de Beauvoir, au poste de ministre de l’Intérieur du Mexique, qui a décidé de légaliser l’avortement dans son pays.
Donner le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes à Sara GARCIA GROSS, c’est reconnaître que son action s’inscrit dans la lignée de celle de Simone de Beauvoir. Il s’agit aussi d’offrir, depuis la France et l’Europe, un appui à son travail en faveur des droits des femmes, d’attirer l’attention internationale sur la situation de femmes emprisonnées ou menacées de prison en raison de la négation de leur droit sur leur corps.

CONTACT : prixsimonedebeauvoir@gmail.com/ Marine Mazel, secrétariat : +33(0)684396588/
Nicole Fernández Ferrer du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : +33(0)662752818

LAUREATES DU PRIX – 2008 : Taslima Nasreen & Ayaan Hirsi Ali ; 2009 : Le collectif « Onemillion signatures » (Iran) ; 2010 : Ai Xiaoming et Guo Jianmei ; 2011 : Ludmila Oulitskaïa ; 2012 : Association tunisienne des femmes démocrates ; 2013 : Malala Yousafzai ; 2014: Michelle Perrot ; 2015: National Museum of Women in the Arts; 2016 : Giusi Nicolini ; 2017 : “Sauvons les femmes”, Barbara Nowacka ; 2018 : Asli Erdogan.

JURY
Présidente d’honneur : Sylvie Le Bon de Beauvoir – Présidente : Sihem Habchi
Membres : JulieAugras ; ConstanceBorde; PierreBras; NicoleFernandezFerrer; Madeleine Gobeil-Noël ; Sihem Habchi ; Smaïn Laacher ; Sylvie Le Bon de Beauvoir ; Rachida Lemmaghti ; Annette Levy-Willard ; Sheila Malovany-Chevallier ; Tiphaine Martin ; Françoise Picq ; Yvette Roudy ; Alice Schwarzer.

Avec le soutien de :
LA FONDATION JAN MICHALSKI, LA FONDATION VINCI, LA FONDATION PARIS DIDEROT, L’UNIVERSITE PARIS DIDEROT, LA FONDATION SIMONE DE BEAUVOIR, LA MAISON DE L’AMERIQUE LATINE.
Paris, le 14 décembre 2018.
El Premio “Simone de Beauvoir por la libertad de las mujeres 2019
será atribuido a Sara García Gross, activista por el derecho al aborto en América Latina.

El premio se entregara a la Sra. Sara GARCIA GROSS, el 9 de enero de 2019, a las 11, en la Casa de América Latina
217, boulevard Saint-Germain París por Sylvie Bon de Beauvoir, presidenta honoraria, y Sihem Habchi, presidenta del jurado.

El Premio – Creado en 2008, el « Premio Simone de Beauvoir por la Libertad de las Mujeres » tiene como objetivo « contribuir a movilizar la solidaridad internacional, reafirmar los derechos de las mujeres a nivel mundial, garantizar la protección de las personas que luchan hoy día, a riesgo de su vida, y defender los ideales de igualdad y de paz « .

Entregado cada año el 9 de enero, aniversario del nacimiento de Simone de Beauvoir. Entre las ganadoras del premio podemos citar a Malala Yousafzai, premio Nobel de la Paz, en 2014; a Barbara Nowacka, ícono del movimiento por el derecho al aborto en Polonia; a Giusi Nicolini, alcaldesa de la ciudad de Lampedusa (Italia), por su acción en favor de los migrantes naufragados en el mar mediterráneo; a la historiadora Michelle Perrot, y la escritora y periodista Asli Erdogan, amenazada a cadena perpetua por sus artículos en la prensa turca (vea la lista completa a continuación).

La ganadora:
1/Sara García Gross es integrante de la Agrupación Ciudadana por la Despenalización del Aborto en El Salvador, colectivo que trabaja por la libertad de mujeres encarceladas injustamente debido a la penalización absoluta del aborto. Además, trabajan para que pueda cambiar lalegislación.
El Salvador ocupa un lugar único dentro de los países que niegan el derecho al aborto: desde 1997, el aborto está estrictamente prohibido incluso en casos de violación, malformación fetal, y riesgo para la salud de la mujer embarazada. Considerado un homicidio agravado, el aborto es tipificado como crimen y es castigado con graves penas de prisión. Además, en 1999 ha sido inscrita en la Constitución « la protección de la vida desde la concepción. » Estas disposiciones legislativas implacables son el resultado de los “lobbys” vinculados a la jerarquía católica, especialmente los grupos del Opus Dei, que se han beneficiado de un resurgimiento del fundamentalismo religioso desde los años 1990. Las consecuencias de esta prohibición absoluta del aborto no sólo afectan a las mujeres que desean interrumpir su embarazo, sino que además, las mujeres víctimas de abortos espontáneos pueden ser condenadas a largas penas de prisión, acusadas de aborto. En consecuencia, estas mujeres están obligadas a llevar a un feto no viable durante meses, a pesar de los riesgos que supone para la mujer embarazada. El Tribunal Constitucional ha decido que « los derechos de la madre no pueden prevalecer sobre los derechos del feto. » Además, la amplia criminalización del aborto agudiza el miedo entre las personas activistas de ser condenadas por instigación al crimen de aborto.
Como lo había hecho Simone de Beauvoir, por invitación de Gisèle Halimi, durante el famoso juicio de Bobigny (1972), Sara GARCIA GROSS interviene en el ámbito de las leyes represivas en el marco de los juicios de mujeres procesadas por aborto. Ha participado en las movilizaciones sociales y desde el feminismo internacionalista ha dado a conocer las injusticias en diversas regiones de Latinoamerica. No trata solo de defender a mujeres criminalizadas injustamente, sino también de generar cambios en los imaginarios sociales.
Una de las luchas colectivas de gran importancia ha sido la liberación, el 15 de febrero de 2018, de Teodora Vásquez, condenada en 2008 a una pena de prisión de 30 años por un aborto espontáneo calificado erróneamente de « homicidio agravado ».
Sara GARCIA GROSS actúa también entre los propios legisladores, presiona para que se respete la secularidad y para que se delimiten claramente sus convicciones personales y las decisiones públicas.

2/ Dimensión internacional:
La acción de Sara GARCIA GROSS está coordinada con la de numerosas organizaciones feministas y LGBTQI en América Latina: la Casa de Todas (La Casa para Todas, financiada por la Fundación Bohl – Alemania – y el Fondo Centroamericano de las Mujeres), « Ni Una Menos », « Vivas Nos Queremos », « 135 Femenicidios » contra la impunidad en relación con la violencia de género. En 2020 en El Salvador, Sara GARCIA GROSS participará en la acogida del “Encuentro para los derechos de las mujeres en América Central y del Sur. »
América Latina es un continente donde, frente al creciente conservadurismo religioso, los derechos de las mujeres ocupan un lugar central en las luchas democráticas, recientemente Argentina ha rechazado un proyecto de ley para permitir el aborto; Brasil ha elegido a un enemigo declarado de los derechos de las mujeres y las activistas son ahora más y más víctimas de agresión física. La única buena noticia es el reciente nombramiento de Olga SANCHEZ CORDERO ,lectora de Simone de Beauvoir, como Ministra del Interior de México, quien decidió legalizar el aborto en su país. Otorgar el premio Simone de Beauvoir por la libertad de la mujer a Sara GARCIA GROSS es reconocer que su acción está en la línea de Simone de Beauvoir. También se trata de apoyar, desde Francia y Europa, su trabajo a favor de los derechos de las mujeres, y atraer a la atención internacional sobre la situación de las mujeres encarceladas o amenazadas de prisión al negar a las mujeres el derecho de ser dueñas de su cuerpo.

CONTACTO
prixsimonedebeauvoir@gmail.com/
Marine Mazel, secretaría: +33 (0) 684396588 /
Nicole Fernández Ferrer del Centro Audiovisual Simone de Beauvoir: +33 (0) 662752818
/archives@centre-simone-de-beauvoir.com

GANADORAS DEL PREMIO
– 2008: Taslima Nasreen y Ayaan Hirsi Ali; 2009: El Colectivo de One Million Signatures (Irán); 2010: Ai Xiaoming y Guo Jianmei; 2011: Ludmila Ulitskaya; 2012: Association tunisienne des femmes démocrates; 2013: Malala Yousafzai; 2014: Michelle Perrot; 2015: National Museum of Women in the Arts; 2016: Giusi Nicolini; 2017: « Sauvons les femmes », Barbara Nowacka; 2018: Asli Erdogan.

JURADO
Presidenta de honor: Sylvie Le Bon de Beauvoir; Presidenta: Sihem Habchi
Miembros: Julie Augras; Constance Borde; Pierre Bras; Nicole Fernández Ferrer; Madeleine Gobeil-Noël; Sihem Habchi; Smaïn Laacher; Sylvie Le Bon de Beauvoir; Rachida Lemmaghti; Annette Levy-Willard; Sheila Malovany-Chevallier; Tiphaine Martin; Françoise Picq; Yvette Roudy; Alice Schwarzer

Con el apoyo de:
LA FONDATION VINCI, LA FONDATION PARIS DIDEROT, L’UNIVERSITE PARIS DIDEROT, LA FONDATION SIMONE DE BEAUVOIR, LA MAISON DE L’AMERIQUE LATINE.

The Simone de Beauvoir Prize for Women’s Freedom 2019 will be awarded to SARA GARCIA GROSS Advocate for Women’s Right to Choose and Human Rights in Latin America
The Prize will be awarded to Sara Garcia Gross on January 9, 2019, at 11:00 am at the Maison de l’Amérique Latine, 217, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris, by Sylvie Le Bon de Beauvoir, Honorary President and Sihem Habchi, President of the Jury of the Prix Simone de Beauvoir

The Prize– Founded in 2008, the Simone de Beauvoir Prize for Women’s Freedom aims to “mobilize international solidarity, reaffirm women’s rights in the world, guarantee the protection of those women who risk their lives today in their struggle, and to defend by their side the ideals of equality and peace.”
The Prize is granted every year on January 9 – Simone de Beauvoir’s birthday – and has been previously awarded to, among others, Malala Yousafzai (who went on to receive the Nobel Peace Prize), Barbara Nowacka, a leader in the right to abortion movement in Poland, Giusi Nicolini, former mayor of Lampedusa in Italy, for her protection of migrants stranded in the Mediterranean, historian Michelle Perrot, and the author and journalist Asli Erdogan, facing life imprisonment for her articles in the Turkish press. (see the complete list below).

The Prize Recipient

1/ In El Salvador Sara Garcia Gross is the executive coordinator of the Citizens’ Organization for Abortion Decriminalization (Agrupacion Ciudadana por la Depenalizacion des Aborto)
El Salvador ranks high among the countries that deny the right to abortion: since 1997, terminating a pregnancy is rigorously forbidden even in case of rape, fetus malformation, and danger for the pregnant woman’s health. Considered to be aggravated murder, abortion is a crime and criminally punishable by severe prison sentences. Moreover, since 1999 “the protection of life from the moment of conception” has been inscribed in the Constitution. These implacable and ruthless measures are the work of Catholic lobbies, in particular the Opus Dei, groups that have taken advantage of the rise of religious fundamentalism since the 1990s.
The consequences of this absolute prohibition of abortion affect not only women who desire to end their pregnancy but also carry prison sentences for women who have had miscarriages and are accused of having had an abortion. This also forces women to carry a non-viable fetus for months even if the pregnant woman’s life is in danger. The Constitutional Court decided that “the rights of the mother cannot take precedence over the unborn child.” An additional consequence is that the extensive criminalization of abortion increases activists’ fear of being condemned for inciting abortion.
Like Simone de Beauvoir, invited by Gisèle Halimi for the path-breaking trial of Bobigny in 1972, Sara Garcia Gross intervenes in trials concerning the repressive jurisdictions of women accused of abortion. The aim is not only to defend these women but also to advance the law by addressing judges. An encouraging result was obtained with the liberation of Teodora Vasquez, February 15, 2018, condemned to 30 years in prison in 2008 for a miscarriage abusively considered “aggravated murder.”
Sara Garcia Gross also acts on lawmakers themselves, insisting they enforce secularity and that personal convictions and public decisions be completely separated.

2/ International dimension
Sara Garcia Gross’s work is in coordination with many feminist and LGBTQ organizations in Latin America: la Casa de Todas (the Women’s House, financed by the Bohl Foundation, Germany, and the Central American Women’s Fund), Ni Una Menos, Vivas Nos Queremos, 135 Femenicidios against impunity in face of sexist violence. In 2020, Sara Garcia Gross will be present to welcome the Central and South American Gathering for Women’s Rights in Salvador.
Latin America is a continent where women’s rights are at the very heart of the democratic battles against rising religious conservatism: Argentina recently voted against a bill granting the right to abortion; Brazil just elected a vociferous enemy of women’s rights, and activists are more and more subject to physical aggressions. The only good news is the recent nomination of Olga Sanchez Cordero, a reader of Simone de Beauvoir, as Minister of the Interior in Mexico, who decided to legalize abortion in her country.
Awarding the Simone de Beauvoir Prize for Women’s Freedom 2019 to Sarah Garcia Gross recognizes her struggle alongside Simone de Beauvoir’s. It also provides support to her work for women’s rights from France and Europe, and draws international attention to the situation of women in prison or threatened with prison because of the denial of their rights over their own bodies.

CONTACT : prixsimonedebeauvoir@gmail.com / Marine Mazel, secrétariat : +33(0)684396588/
Nicole Fernandez Ferrer du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : +33(0)662752818

PRIZE RECIPIENTS – 2008 : Taslima Nasreen & Ayaan Hirsi Ali ;2009 : Le collectif « One million signatures » (Iran) ; 2010 : Ai Xiaoming et Guo Jianmei ;2011 : Ludmila Oulitskaïa ; 2012 : Association tunisienne des femmes démocrates ; 2013 :Malala Yousafzai ; 2014: Michelle Perrot; 2015: National Museum of Women in the Arts; 2016 :Giusi Nicolini ; 2017 : “Sauvons les femmes”, Barbara Nowacka ; 2018 : Asli Erdogan.

JURY
Honorary President: Sylvie Le Bon de Beauvoir – President : Sihem Habchi
Members: Julie Augras ; Constance Borde ; Pierre Bras ; Nicole Fernandez Ferrer ; Madeleine Gobeil-Noël ; Sihem Habchi ; Smaïn Laacher ; Sylvie Le Bon de Beauvoir ; Rachida Lemmaghti ; Annette Levy-Willard ; Sheila Malovany-Chevallier ; Tiphaine Martin ; Françoise Picq ; Yvette Roudy ; Alice Schwarzer.

Supporters:
LA FONDATION JAN MICHALSKI, LA FONDATION VINCI, LA FONDATION PARIS DIDEROT, L’UNIVERSITE PARIS DIDEROT, LA FONDATION SIMONE DE BEAUVOIR, LA MAISON DE L’AMERIQUE LATINE.

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Non classé
Mardi 8 janvier 2019, de 18h30 à 20h30 Rencontre avec Sara García Gross lauréate du Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2019

Mardi 8 janvier 2019, de 18h30 à 20h30 Rencontre avec Sara García Gross lauréate du Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2019

L’Ordre des avocats de Paris et le Jury du Prix Simone de Beauvoir vous convient à participer à un échange avec Madame Sara García Gross, jeune salvadorienne connue pour son combat contre la politique anti-avortement en Amérique latine,
Lauréate du Prix Simone de Beauvoir 2019. & Madame Véronique Séhier, co-presidente du Planning Familial, Madame Carla García Antúnez de l’association Alerta Feminista, un.e avocat.e du barreau de Paris.
La discussion sera animée par Nicole Fernández Ferrer, membre du Jury du Prix Simone de Beauvoir,
et déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
Le 8 janvier 2019, de 18h30 à 20h30, Auditorium de la Maison du Barreau, Ile de la Cité, 2, rue Harlay, Paris 75001
Entrée libre, Une pièce d’identité sera demandée à l’entrée

Communiqué de presse

Le Prix sera remis à Mme Sara GARCIA GROSS, Combattante pour le droit à l’avortement en Amérique latine
le 9 janvier 2019, à 11 heures, à la Maison de l’Amérique Latinem 217, boulevard Saint-Germain 75007 Paris
par Sylvie Le Bon de Beauvoir, présidente d’honneur, et Sihem Habchi, présidente du Jury.

Le Prix – Fondé en 2008, le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » a pour objectif de
« contribuer à mobiliser la solidarité internationale, réaffirmer le droit des femmes dans le monde, garantir la protection de celles et ceux qui luttent aujourd’hui au risque de leur vie, et défendre à leurs côtés les idéaux d’égalité et de paix ».
Remis chaque année le 9 janvier – date anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir – le Prix a été attribué par le passé, entre autres lauréats, à Malala Yousafzai – depuis lors lauréate du Prix Nobel de la Paix–, à Barbara Nowacka, figure du mouvement pour le droit à l’avortement en Pologne, à Giusi Nicolini, maire de Lampedusa (Italie), pour son action en faveur des migrants naufragés de la Méditerranée, à l’historienne Michelle Perrot, et à l’écrivaine et journaliste Asli Erdogan, menacée d’une peine de prison à vie pour ses articles dans la presse turque(voir la liste complète ci-dessous).

La lauréate :

1/ Au Salvador, Sara GARCIA GROSS est membre du « Rassemblement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement » (Agrupación Ciudadana por la Depenalización del Aborto), collectif qui se bat pour la liberté des femmes injustement incarcérées en raison de la criminalisation absolue de l’avortement.
Le Salvador tient une place quasi unique parmi les pays qui nient le droit à l’avortement : depuis 1997, interrompre une grossesse y est rigoureusement interdit, même en cas de viol, malformation du fœtus, danger pour la santé de la femme enceinte. Considéré comme un homicide aggravé, l’avortement y est qualifié de crime et est passible de lourdes peines de prison. De plus, en 1999 a été inscrite dans la Constitution « la protection de la vie depuis la conception ». Ces dispositifs législatifs implacables sont le fruit de lobbys liés à la hiérarchie catholique, en particulier l’Opus Dei, groupes qui ont profité d’un regain du fondamentalisme religieux depuis les années1990.
Les conséquences de cette interdiction absolue de l’avortement non seulement affectent les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse, mais aussi entraînent régulièrement la condamnation à la prison de femmes victimes de fausses-couches spontanées et que l’on accuse d’avoir avorté. Cela entraîne aussi pour les femmes l’obligation de porter pendant des mois un fœtus que l’on sait ne pas être viable, et ce même s’il existe des risques pour la vie de la femme enceinte. La Cour constitutionnelle a en effet décidé que « les droits de la mère ne pouvaient pas primer ceux de l’enfant à naître ». A cela s’ajoute que la criminalisation extensive de l’avortement accroît la peur chez les militants d’être condamnés pour incitation au crime d’avortement.
Comme Simone de Beauvoir l’avait fait, à l’invitation de Gisèle Halimi, lors du célèbre procès de Bobigny(1972),Sara GARCIA GROSS intervient au niveau des juridictions répressives, lors de procès de femmes poursuivies pour avortement. Elle a participé aux mobilisations citoyennes et a fait connaître auprès du mouvement féministe international les injustices commises dans différentes régions d’Amérique latine.
Il s’agit non seulement de défendre ces femmes, mais aussi de susciter des changements dans l’imaginaire collectif. Une des luttes collectives capitales a conduit à la libération, le 15 février 2018, de Teodora Vasquez, condamnée à 30 ans de prison en 2008 pour une fausse couche qualifiée à tort « d’homicide aggravé ».
Sara GARCIA GROSS agit aussi sur les législateurs eux-mêmes. Elle insiste auprès d’eux pour qu’ils respectent la laïcité et que soient bien séparées convictions personnelles et décisions publiques.

2/ Dimension internationale : L’action de Sara GARCIA GROSS est coordonnée avec celle de nombreuses organisations féministes et LGBTQI en Amérique latine comme la Casa de Todas (La Maison pour toutes). En 2020, Sara GARCIA GROSS participera à la « Rencontre des droits des femmes d’Amérique centrale et du Sud ».

L’Amérique latine est un continent où le droit des femmes est au cœur des luttes démocratiques face à un conservatisme religieux en expansion: l’Argentine a récemment rejeté une proposition de loi visant à autoriser l’interruption volontaire de grossesse ; le Brésil a élu un ennemi déclaré des droits des femmes et les militant.es y sont désormais de plus en plus victimes d’agressions physiques. Seule bonne nouvelle: la nomination récente d’Olga SANCHEZ CORDERO, lectrice de Simone de Beauvoir, au poste de ministre de l’Intérieur du Mexique, qui a décidé de légaliser l’avortement dans son pays.
Donner le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes à Sara GARCIA GROSS, c’est reconnaître que son action s’inscrit dans la lignée de celle de Simone de Beauvoir. Il s’agit aussi d’offrir, depuis la France et l’Europe, un appui à son travail en faveur des droits des femmes, d’attirer l’attention internationale sur la situation de femmes emprisonnées ou menacées de prison en raison de la négation de leur droit sur leur corps.

CONTACT : prixsimonedebeauvoir@gmail.com/ Marine Mazel, secrétariat : +33(0)684396588/
Nicole Fernández Ferrer du Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : +33(0)662752818

LAUREATES DU PRIX – 2008 : Taslima Nasreen & Ayaan Hirsi Ali ; 2009 : Le collectif « Onemillion signatures » (Iran) ; 2010 : Ai Xiaoming et Guo Jianmei ; 2011 : Ludmila Oulitskaïa ; 2012 : Association tunisienne des femmes démocrates ; 2013 : Malala Yousafzai ; 2014: Michelle Perrot ; 2015: National Museum of Women in the Arts; 2016 : Giusi Nicolini ; 2017 : “Sauvons les femmes”, Barbara Nowacka ; 2018 : Asli Erdogan.

JURY
Présidente d’honneur : Sylvie Le Bon de Beauvoir – Présidente : Sihem Habchi
Membres : Julie Augras ; ConstanceBorde; PierreBras; NicoleFernandezFerrer; Madeleine Gobeil-Noël ; Sihem Habchi ; Smaïn Laacher ; Sylvie Le Bon de Beauvoir ; Rachida Lemmaghti ; Annette Levy-Willard ; Sheila Malovany-Chevallier ; Tiphaine Martin ; Françoise Picq ; Yvette Roudy ; Alice Schwarzer.

Avec le soutien de :
LA FONDATION JAN MICHALSKI, LA FONDATION VINCI, LA FONDATION PARIS DIDEROT, L’UNIVERSITE PARIS DIDEROT, LA FONDATION SIMONE DE BEAUVOIR, LA MAISON DE L’AMERIQUE LATINE.

Publié par Centre audiovisuel Simone de Beauvoir dans Agenda