La mort n’a pas voulu de moi

15,00 

Un film de CAROLE ROUSSOPOULOS – CARÈNE VARÈNE – MICHEL CELEMSKI –

1983, 0h26, NB ET COULEUR, FRANÇAIS

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Description

Critique de cinéma dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, Lotte Eisner se réfugie en France à l’arrivée de Hitler au pouvoir et fonde la Cinémathèque Française avec Henri Langlois et Georges Franju. Le film témoigne de la jubilation professionnelle d’une femme au regard fin et politique. Lotte Eisner y évoque Louise Brooks, Fritz Lang, Murnau, ainsi que le jeune cinéma allemand, Herzog et Fassbinder.

« Assise devant une bibliothèque qui renferme chacun de ses essais sur le cinéma, Lotte Eisner (1896-1983) retrace son parcours d’historienne et de collaboratrice d’Henri Langlois à la Cinémathèque française. Tourné quelques mois avant sa mort, l’entretien est ponctué de photographies et d’extraits de films, tels « Nosferatu le Vampire » de Murnau (1922) ou « M le Maudit » de Fritz Lang (1931).
L’accent allemand de Lotte Eisner raconte à lui seul une trajectoire qui a traversé tout le XXe siècle. Jeune étudiante en Allemagne, Lotte Eisner se détourne de l’archéologie et découvre le cinéma sur les tournages d’un Pabst qui met en scène une créature fascinante, Louise Brooks. Soupçonnée de communisme, elle fuit en France où elle rencontre Langlois et Franju, tous deux désireux d’assurer, en archéologues du présent, la conservation des films muets. Mais à la douleur de l’exil vient s’ajouter la xénophobie française. Internée, elle réchappe de peu aux camps de concentration : « La mort n’a pas voulu de moi » résume l’auteur de « L’Ecran démoniaque ». Mais cette référence au « Gaspard Hauser chante » de Verlaine, qu’elle récite sans la moindre hésitation comme elle l’avait récité et traduit à Werner Herzog en qui elle voyait un renouveau du cinéma allemand, suggère aussi que Lotte Eisner est humaine parce qu’un peu étrangère à ce monde.  » Teddy Lussi

Informations complémentaires

Poids 0,2 kg