Prison

Interventions en milieu carcéral
Un des objectifs poursuivi par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir est de favoriser la diffusion du cinéma auprès d’un large public et notamment auprès des personnes incarcérées. Les projections mensuelles à la Maison d’arrêt de femmes de Fleury Merogis permettent aux détenues d’accéder à des œuvres cinématographiques de qualité de fiction et documentaires, projetées sur grand écran, en version originale de préférence et accompagnées par des professionnel.le.s du cinéma.
Les séances sont présentées conjointement par notre déléguée générale du Centre et un.e professionnel.le du cinéma (actrice-teur, réalisatrice-teur, technicien.ne, scénariste…) ou autres (universitaires, critiques, journalistes…). Chaque séance est suivie d’un débat ouvert permettant une approche artistique, un échange de points de vue et des questionnements techniques.

La programmation explore l’histoire de la représentation des femmes au cinéma, en favorisant le cinéma indépendant, et confronte des œuvres de cinéastes de pays et de générations différentes. Nous privilégions les films mettant en scène des personnages femmes et hommes non stéréotypés.
Ces séances permettent de proposer des lectures en rapport avec les thèmes des films et de relier la programmation au travail de la bibliothèque ou du Cercle de lecture. En effet le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir collabore avec l’association Lire c’est vivre (chargée de développer la lecture en milieu carcéral et des bibliothèques des maisons d’arrêt de Fleury Merogis). Ce travail en commun permet de favoriser les passages entre la lecture et la pratique cinématographique, de montrer les liens existant entre la création cinématographique et les autres formes de l’art contemporain.

Des professionnel.le.s du cinéma tels Keren Yedaya, Julie Bertuccelli Agnès Varda, Isabelle Huppert, Solveig Anspach, Benoît Jacquot, Hiam Abbas, Maria de Medeiros, Abderrahmanne Sissako, Tony Gatlif, Patricia Mazuy, Daniele Arbid, Elie Wajeman et beaucoup d’autres … sont venus présenter leur travail et débattre avec les détenues.

Des ateliers de programmation et d’analyse filmique sont également proposés à la Maison d’arrêt de femmes et à la maison d’arrêt des hommes. Ils ont essentiellement lieu l’été. Ces ateliers permettent aux détenu-es travaillant en petits groupes d’apprendre de manière directe les films, d’en débattre de les analyser et les programmes pur l’ensembles des personnes en détention.