Images de « La nuit des femmes », soirée en soutient aux trois écrivaines portugaises, Maria Isabel Barreno, Maria Teresa Horta et Maria Velho da Costa, qui, pour avoir publié en 1972 les « Nouvelles Lettres portugaises », ouvrage collectif regroupant des textes dénonçant la société aliénante et patriarcale portugaise, ont été traduites en justice et ont risqué 2 à 5 ans de prison pour outrage aux bonnes mœurs. Le livre a été saisi et interdit peu après sa parution.
Des manifestations à l’international ont alors lieu en soutien aux « Trois Marias ».
"Seyrig, Delphine"
Tournage « Die Superbia » d’Ulrike Ottinger
Ulrike Ottinger à Berlin en février 1986 tourne un court métrage sur l’un des sept péchés capitaux : l’orgueil. Commence alors une procession baroque de personnages incarnant ce péché, que l’on découvre en répétition, en séance de maquillage ou d’essayage costume. Delphine Seyrig, qui joue dans ce film, répète son texte allemand avec la cinéaste. On découvre ainsi les coulisses de ce monde chatoyant imaginé par Ulrike Ottinger.
Pour mémoire
Un an après la mort de Simone de Beauvoir (14 avril 1986), Delphine Seyrig lui adresse un hommage. Elle retourne au cimetière Montparnasse, un an après l’enterrement, la tombe est toujours fleurie, des mots du monde entier lui sont adressés. Extrait de discours de Simone de Beauvoir, images de la marche en hommage à Simone de Beauvoir du 19 avril 1986 et des rubans de soutien.
Où est-ce qu’on se mai ?
Documentaire sur les manifestations des 8 mars et du 1er mai 1976. Alternance de séquences du cortège féministe, d’interviews de femmes s’exprimant principalement sur les affrontements avec la CGT et de lectures d’articles de L’Humanité et de lettre de la CGT par Delphine Seyrig.
Maso et Miso vont en bateau
Détournement humoristique par le collectif Les Insoumuses d’une émission de Bernard Pivot avec Françoise Giroud, alors secrétaire d’État à la condition féminine.
« Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission de Bernard Pivot intitulée Encore un jour et l’Année de la femme, ouf ! c’est fini, nous avons éprouvé le besoin immense d’exprimer notre point de vue, de répondre… » Les réalisatrices.
Inês
Delphine Seyrig dénonce avec force l’emprisonnement et les sévices dont a été victime Inês Etienne Romeu, militante brésilienne opposée à la dictature. Faite prisonnière en mai 1971 à São Paulo, elle est torturée et subit un viol. Elle est ensuite transférée à Rio de Janeiro. En 1972, elle est condamnée à la perpétuité et restera emprisonnée à Bangu jusqu’en 1979. Deux ans après, elle dénoncera les tortures et notamment le rôle du médecin Amílcar Lobo.
En 2009, elle a reçu des mains de la ministre Dilma Rousseff, en présence du président Lula, le Prêmio Direitos Humanos (le Prix des droits humains), dans la catégorie Droit à la mémoire et à la justice.
Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir : autoportrait
Au cinéma L’Entrepôt, on présente les différentes activités du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir : consultation d’archives, services de distribution, distributions et co-productions, prestations, formations et stages de photographie… Les voix de Delphine Seyrig, Anne Faisandier ou Annie Kensey nous accompagnent dans cette découverte du CASDB.
Notre histoire
Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a été créé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder. Ces trois militantes féministes, toutes trois impliquées dans la pratique vidéo, ont mis au cœur de leurs objectifs la conservation et la création des documents audiovisuels qui ont alors pu être recensés concernant l’histoire des femmes, leurs droits, leurs luttes, leurs créations. Elles entendent également poursuivre leur propre travail de réalisatrices.
Fermé pour des raisons essentiellement financières après dix ans d’existence, le Centre a débuté une nouvelle vie en 2003, avec une nouvelle équipe. De cette « première » période du Centre, il restait non seulement des souvenirs, mais également des documents divers, des archives de natures diverses. Il a semblé important à l’actuelle équipe de traiter ces documents afin de reconstituer l’historique concernant les années 1982-1993 et de contacter les personnes qui avaient participé à cette aventure pour leur demander de faire part de leurs souvenirs, de leurs témoignages. Merci à celles d’entre elles qui ont répondu à notre appel et il n’est pas trop tard pour celles qui souhaitent encore le faire, l’historique proposé ici n’est pas figé !
Si vous avez des compléments d’informations à apporter, ou possédez des documents qui viendraient enrichir les archives, n’hésitez pas à nous contacter :
Nicole Fernandez Ferrer : archives@centre-simone-de-beauvoir.com
Joëlle Bolloch : jbolloch@orange.fr
> TÉLÉCHARGER L’HISTORIQUE DU CENTRE réalisé par Joëlle Bolloch (document PDF)
Présentation
Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir a été créé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder. Ces trois militantes féministes, toutes trois impliquées dans la pratique vidéo, ont mis au cœur de leurs objectifs la conservation et la création des documents audiovisuels qui ont alors pu être recensés concernant l’histoire des femmes, leurs droits, leurs luttes, leurs créations. Elles entendent également poursuivre leur propre travail de réalisatrices.
Fermé en 1993 pour des raisons essentiellement financières (voir « notre histoire » qui évoque en détail la vie et les actions du Centre entre 1982 et 1993), le Centre a retrouvé une nouvelle vie en 2003, sous l’impulsion d’une nouvelle équipe et avec des objectifs plus larges. A la vocation initiale, toujours prise en compte, s’est ajoutée une dimension d’éducation à l’image et de lutte contre les stéréotypes liés aux représentations sexuées dans l’audiovisuel.
Par ailleurs l’équipe du Centre continue à produire et réaliser des films et travaille en collaboration avec des artistes à travers la création du collectif Travelling féministe, et en mettant ses archives à la disposition des créatrices qui souhaitent les utiliser pour nourrir leur création.