#Wittig2023 – Films, lectures et mises en scène disponibles dans les collections du Centre

©Colette Geoffrey. Monique Wittig à Paris en 1985

Cette année, pour célébrer les 50 ans de la parution du livre Le corps lesbien et commémorer les 20 ans de la disparition de Monique Wittig, l’association Les Am.i.e.s de Monique Wittig organise plusieurs événements en France et à l’étranger pour faire connaître au plus grand nombre l’oeuvre de cette écrivaine fondamentale pour la création lesbienne et féministe. La programmation complète est disponible sur ce lien.

Dans ces archives, le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir sauvegarde une partie de cette mémoire audiovisuelle : enregistrements des lectures des textes de Monique Wittig et de la première mise en scène à Paris de la pièce Le voyage sans fin, conçue avec sa compagne Sande Zeig, en 1985, ainsi que des vidéos où elle apparait , comme Kate Millet parle de la prostitution avec des féministes, réalisée par Catherine Lahourcade, Anne-Marie Faure-Fraisse, Syn Guérin et Isabelle Fraisse.

Certaines œuvres sont disponibles en accès libre.
Pour des projections publiques ou des recherches, merci d’envoyer un courriel à Peggy Préau .

Le voyage sans fin
Enregistrement de la lecture musicale à la Maison de la poésie de Paris, le 25 juin 2022
(en libre accès)

Soirée proposée par l’association des Ami.es de Monique Wittig.
Lecture mise en scène par Adèle Haenel et Gisèle Vienne.
Avec Nadège Beausson-Diagne, Adèle Haenel, Caroline Géryl et Suzette Robichon

Les Guérillères
Enregistrement de la lecture à la Maison de la poésie de Paris les 20 et 21 septembre 2019
(en libre accès)

Le voyage sans fin
Réalisé par Anne Faisandier. France, 1985.
Disponible en distribution.
Egalement en DVD pour un usage personnel.

Le Voyage sans fin est une adaptation vidéo de la pièce de Monique Wittig montée aux États-Unis par l’auteure et sa compagne Sande Zeig, et reprise à Paris au Théâtre du Rond-Point. en 1985. Il s’agit d’une version du « Don Quichotte » de Cervantes dont les acteur.trice.s sont des femmes. Les spectateur.trice.s assistent scène par scène à la re-création de ces héroïnes d’un nouveau genre.

L’Opoponax
Enregistrement de la lecture à la Maison de la Poésie de Paris le 27 novembre 2014
(en libre accès)

« Mon Opoponax est un chef d’œuvre d’écriture … » écrit Marguerite Duras en 1964 à propos de ce premier livre de Monique Wittig, lauréate du prix Médicis. En 2014 l’association des ami.es de Monique Wittig organisait à la Maison de la Poésie à Paris, une soirée de lectures musicales avec la comédienne Isabelle Lafon accompagnée de Vassili Schémann à la batterie. Emmanuelle Bernheim, Marie Darrieussecq, Anne F. Garréta, Marie Nimier, Emmanuelle Pireyre, écrivaines récipiendaires du prix Médicis en ont également lu des extraits pour célébrer les 50 ans de la remise de ce prix à Monique Wittig.

Le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire)
Réalisation, Carole Roussopoulos. France, 1971.
Disponible en distribution.
Egalement disponible en DVD pour un usage personnel.

Document sur la première manifestation de rue gay et lesbienne en France à Paris .
La manifestation du FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) se déroule à l’intérieur de la traditionnelle manifestation syndicale du premier mai. Pour la première fois s’incrustent dans cette manifestation des femmes et des hommes et femmes qui défilent joyeusement et fièrement sans service de sécurité avec en tête une simple banderole en toile blanche bombée du nom du FHAR. Des voix clament « Les pédés dans la rue ». Les militant.e.s du FHAR scandent des slogans: « Les pédés dans la rue », « Nous sommes tous un fléau social », « Nous ne sommes pas des poupées », « À bas les phallocrates ».

Kate Millet parle de la prostitution avec des féministes
de Catherine Lahourcade, Anne-Marie Faure-Fraisse, Syn Guérin et Isabelle Fraisse
France, 1975.
Disponible en distribution.
Egalement disponible en DVD pour un usage personnel.

Au moment de la grève des prostituées en 1975 et après la parution de son livre, Kate Millett débat des questions de la prostitution avec des féministes françaises dont Monique Wittig (romancière et théoricienne féministe française) et Christine Delphy (auteure et chercheuse en études féministes).

Amazones d’hier Lesbiennes d’aujourd’hui. 40 ans plus tard.
Réalisé par Dominique Bourque, Johanne Coulombe, Julie Vaillancourt.
Québec, 2022.
Disponible en distribution.

Amazones d’Hier, Lesbiennes d’Aujourd’hui. 40 ans plus tard propose un retour en images sur la création d’Amazones d’Hier, Lesbiennes d’Aujourd’hui (AHLA), un collectif lesbien à l’origine de la vidéo du même nom tournée en 1979 et de la revue également éponyme parue entre 1982 et 2014. En s’appuyant sur des entretiens réalisés en mai 2021 ainsi que sur des images d’archives, ce documentaire met en lumière les quatre membres fondatrices du collectif – Gin Bergeron, Ariane Brunet, Louise Turcotte et Danielle Charest (1951-2011) – et la nécessité de documenter nos existences. Le décès soudain de la coréalisatrice Johanne Coulombe en juillet 2021, alors que le film n’était pas encore monté, souligne d’autant plus l’importance de ce travail de mémoire.

Nourries par les théories des féministes et des lesbiennes françaises et américaines, et plus particulièrement par celles du matérialisme français, ces militantes ont contribué à la réflexion sur le lesbianisme et à partir de lui, dans le Québec des années 1980 et 1990.
En acceptant de parler de leur prise de conscience féministe et de la politisation de leur lesbianisme, les protagonistes de ce documentaire reviennent sur leur propre parcours, incluant leur passage du mouvement féministe au mouvement lesbien, soit d’une conception culturelle (et dominante) du lesbianisme à une conception politique de celui-ci, fondée sur les analyses de Monique Wittig, Colette Guillaumin et Nicole-Claude Mathieu.

Photographie : Monique Wittig à Paris en 1985.
©Colette_Geoffrey