Invitée au festival de documentaires One World Romania comme jurée internationale, Nicole Fernandez Ferrer présentera et débattra de plusieurs films de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder, Babette Mangolte et Barbara Hammer.
Elle donnera une conférence autour de la vidéo féministe et de l’histoire du Centre intitulée : Prenez une caméra et descendez dans la rue !
Programme par jour détaillé ici :
https://festival-oneworld.ro/l/en/program/15/
https://festival-oneworld.ro/l/ro/program/18/
https://festival-oneworld.ro/l/en/program/19/
https://festival-oneworld.ro/l/en/program/20/
"Delphine Seyrig"
Jeudi 3 décembre 2020 à 18h « Le Son d’un regard » : rencontre avec Vivian Ostrovsky, cinéaste expérimentale.
Photo ©amaniglier_OFF
Le Son d’un regard
Rencontre avec Vivian Ostrovsky, cinéaste expérimentale.
Entretien mené par Nataša Petrešin-Bachelez, commissaire d’exposition.
En ligne le 3 décembre 2020 à 18h
Merci de vous inscrire à presse@centre-simone-de-beauvoir.com
(places limitées)
Vivian Ostrovsky s’entretiendra avec Nataša Petrešin-Bachelez & Nicole Fernández Ferrer
et répondra aux questions du public lors d’une rencontre « Meet the Masters »,
dans le cadre du projet européen Wom@rts (Europe Creative).
Vivian Ostrovsky
Née à New York en 1945, la cinéaste Vivian Ostrovsky passe son enfance à Rio de Janeiro avant d’entamer des études supérieures en psychologie et cinéma, à Paris.
En 1970, elle cofonde Ciné-Femmes International, un organisme dédié à la diffusion de films de femmes.
Depuis 1980, Vivian Ostrovsky a réalisé plus de vingt films. Explorant le thème du déplacement,
ceux-ci évoluent entre le « film journal » et le « film collage ». Son travail a fait l’objet de nombreuses rétrospectives et d’expositions dans les musées et les festivals à travers le monde.
©Hervé Bachelez
Nataša Petrešin-Bachelez est curatrice interdépendante, éditrice et critique d’art
Elle a récemment assuré le commissariat des expositions :
– Contour Biennale 9: Coltan as Cotton (2019, Malines)
– Les Muses insoumises : Delphine Seyrig, entre cinéma et vidéo féministe au LaM de Villeneuve d’Ascq (2019, avec Giovanna Zapperi)
– Les Insoumuses : Delphine Seyrig et les collectifs vidéo féministes en France (1970-1980) au Museo Reina Sofia de Madrid (2019-2020, avec Giovanna Zapperi)
– Not Fully Human, Not Human At All, organisé par la galerie KADIST de Paris (2017-2020)
Elle a été rédactrice en chef de plusieurs revues dont L’Internationale Online (2014-2017) et dirige la revue Versopolis Review. Ensemble avec Elena Sorokina, elle a co-fondé Initiative for Practices and Visions of Radical Care en 2020.
Avec le soutien de
24 sept-4 oct 2020 : Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent aux Rencontres cinéma et société en Corrèze.
Uen carte blanche a été offerte au centre pour programmer Les Rencontres au cinéma Véo de Tulle (24-27 septembre 2020)
Les Rencontres cinéma et société se tiendront en deux sessions : du 24 au 27 septembre au cinéma Véo de Tulle, puis en campagne du 1er au 4 octobre 2020.
Le programme complet est à télécharger ici
AU CINEMA VEO DE TULLE
Jeudi 24 septembre
– 18h00 : Les Charbons ardents, Hélène Milano, France, 2019, 89 min, en présence d’Hélène Milano, réalisatrice
– 21h00 : Rafiki, Wanuri Kahiu, Kenya, 2018, 83 min
Vendredi 25 septembre
– 18h00 : Sois belle et tais-toi !, Delphine Seyrig, États-Unis, France, 1976, 110 min
– 21h15 : Les Conquérantes, Petra Volpe, Suisse, 2017, 96 min
Samedi 26 septembre
– 14h00 : Canción sin nombre, Mélina León, Pérou, Espagne, États-Unis, 2019, 97 min, en présence de Gloria Verges, présidente de France Amérique latine comité Bordeaux-Gironde
– 17h00 : Dieu existe, son nom est Petrunya, Teona Strugar Mitevska, Macédoine, 2019, 100 min
– 20h00 : Des Femmes d’Argentine (Que sea ley), Juan Solanas, Argentine, France, Uruguay, 2020, 86 min, en présence de Gloria Verges, présidente de France Amérique latine comité Bordeaux-Gironde
Dimanche 27 septembre
– 14h00 : Quatre femmes dans le siècle, carte blanche au CNC, en présence de Béatrice de Pastre, directrice des collections du CNC :
Le Matelas épileptique, Alice Guy, France, 1906, 12 min
La Femme collante, Alice Guy, France, 1906, 2 min
Allah au Cachemire, Louise Weiss, France, 1956, 20 mn
Un Matin comme les autres, Yannick Bellon, France, 1956, 29 min
Répétition à l’Opéra de Pékin (Série Série Comment Yukong déplaça les montagnes), Marceline Loridan, France, 1975, 28 min
– 16h40 : Delphine et Carole, insoumuses, Callisto McNulty, France, 2019, 70 min
– 18h50 : Filles de mai – Voix de femmes, de 1968 au féminisme, Jorge Amat, France, 2019, 94 min
– 21h15 : Made in Bangladesh, Rubaiyat Hossain, France, Bangladesh, Danemark, Portugal, 2019, 95 min
EN CAMPAGNE
– Jeudi 1er octobre, 18h30, Seilhac, salle Cérous – mairie, en partenariat avec le Centre régional des musiques traditionnelles en Limousin et la médiathèque de Seilhac
Sélection de courts métrages :
Enzo, Serena Porcher-Carli, France, 2017, 7 min
Dans ma rue, Étienne Husson, France, 2017, 4 min 50
Mathilde, Grégoire Orio, France, 2019, 6 min 15
Saute ma ville, Chantal Akerman, Belgique, 1968, 13 min
Thokozani Football Club : Team Spirit, Thembela Dick, Afrique du Sud, 2014, 22 min
Cette séance sera suivie d’un concert (30 min) de Ladrolla (Sylvie Heintz, Sylvie Berger et Solange Panis) pour quelques chansons autour des femmes, puis d’un repas partagé.
– Vendredi 2 octobre, 20h30, Naves, chez Bernard Mullet, Soleilhavoup
Mulheres rurais em movimento, Héloïse Prévost et MMTR-NE, France, Brésil, 2016, 46 min
En présence de d’Héloïse Prévost, réalisatrice (sous réserve)
– Samedi 3 octobre, 15h00, Chenailler-Mascheix, salle polyvalente, avec l’association culturelle et sportive
Les Petites vacances, Louise Groult, France, 2018, 24 min 40 sec
De l’amour au Rwanda, Jacqueline Kalimunda, Rwanda, France, 2016, 60 min
En présence de Louise Groult et Jacqueline Kalimunda, réalisatrices, et Anne-Laure Berteau, productrice
– Samedi 3 octobre, 20h30, Saint-Martin la Méanne, salle du Cantou,
Foot for love, Veronica Noseda et Élise Lobry, France, 2012, 12 min
De l’amour au Rwanda, Jacqueline Kalimunda, Rwanda, France, 2016, 60 min
En présence de Jacqueline Kalimunda, réalisatrice
– Dimanche 4 octobre, 15h00, Sérilhac, salle de fêtes
Gloria’s call, Cheri Gaulke, États-Unis, 2018, 17 min
Maternité secrète, Sophie Bredier, France, 2017, 82 min
En présence de Sophie Bredier, réalisatrice
Retrouvons-nous le 1er septembre 2020. A vos agendas pour nos prochains rendez-vous !
L’équipe du Centre prend ses quartiers d’été.
Nous vous retrouverons le 1er septembre pour la réouverture du Centre, la reprise de nos activités et la réouverture de la boutique DVD.
Notez dès maintenant ces dates dans vos agendas :
22 septembre 2020 : Projection de Madre Habana de Emmanuelle de Riedmatten (Suisse) en sa présence au Forum des images dans le cadre de 100% DOC
24 au 27 septembre 2020 : Rencontres cinéma et sociétés en Corrèze à Tulle grâce à la carte carte blanche offerte par l’association Autour du 1er mai au Centre audiovisuel Simone de Beauvoir. Programmation que nous avons intitulée , Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent
28 au 30 septembre 2020 : Projections rencontres avec des scolaires à Tulle et journée de formation avec des enseignants au lycée Perrier de Tulle
1er octobre au 4 octobre : suite des Rencontres cinéma et société en campagne Au cours de ces rencontres quatre réalisatrices et une productrice nous font le plaisir d’accompagner leurs films : Sophie Bredier, Jaqueline Kalimunda, Hélène Milano, Héloïse Prévost et la productrice Anne-Laure Berteau. Tout le programme ici !
Dans le cadre de la fête du cinema français au Portugal, un hommage est rendu à Delphine Seyrig. Tous les détails icihttps://fr.festadocinemafrances.com/
23 octobre 2020 :
Journée de formation de bibliothécaires et documentalistes « Écrire et parler d‘un film » avec Images en bibliothèques
30-31 octobre & 1er novembre 2020 : Rétrospective Delphine Seyrig à Nantes.
Initialement prévue en mars-avril, la rétrospective reportée permettra de découvrir ce beau programme.
6 novembre : Projection de Maso et Miso vont en bateau de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart, à Barcelone avec Drac Magic pour Manifestos Filmics Feministes, une rencontre autour de la production et la distribution des films féministes.
Au cours du dernier trimestre 2020, nous vous retrouverons autour de nos prochaines rencontres avec des artistes dans le cadre de Meet the Masters (Wom@rts), puis pour une nouvelle projection de films d’archives « Les Festins de… » avec une invitée surprise au cinéma le Luminor-Hôtel de Ville.
Vous découvrirez une nouvelle programmation à la Cité audacieuse un nouveau lieu féministe créé par la Fondation des Femmes et qui nous accueillera une fois par trimestre pour une projection débat.
Restons confiné.e.s, restons féministes : 5 films à découvrir sur Tënk
Avec la complicité de la plateforme de documentaires Tënk, nous lançons un nouveau programme spécial de 5 films, une escale intitulée Restons confiné.e.s, restons féministes
À l’image de la vidéo Maso et Miso vont en bateau, produite et réalisée en 1975 par Les Insoumuses (Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart), qui constitue le premier détournement féministe d’une émission de télévision, les cinq films de ce programme renversent la perspective de la domination masculine. Les muses y sont insoumises.
Les réalisatrices remettent en perspective les luttes, les prises de paroles, la place du corps des femmes dans l’histoire, dans l’espace public et dans l’environnement. Elles sortent du cadre attendu de la complainte féminine et montrent l’énergie collective : dans Legends the Living art of Risqué tout comme dans La conférence des femmes, Nairobi 85 on entend un Nous collectif, dans Maso et Miso vont en bateau c’est un collectif qui filme et dans Allers venues on est joyeusement embarqué.e.s dans une tranche de vie collective entre femmes. & A Fade to Grey nous invite à nous décentrer pour défricher le nucléaire et ses effets délétères tout en invoquant la figure de Psyché, comme un regard personnel inquiet qui appelle un questionnement collectif global.
Ces cinq films, qui permettent aussi de (re)découvrir des réalisations féministes issues de différentes époques du fonds d’archives du Centre Simone de Beauvoir, font écho en nous aujourd’hui et notamment en cette période de confinement car ils sont une ouverture pour repenser le réel et entreprendre la réflexion de l’après. Les réalisatrices et/ou les personnes filmées nous invitent à réfléchir à des points de vue multiples et à des propositions radicales. Ces cinq films, chacun à leur façon, défendent une cause, une parole, tout en travaillant la forme cinématographique : pas de voix off « raisonnable », pas de point de vue surplombant, une nouvelle façon d’analyser le machisme télévisuel, les conséquences du tout nucléaire, de filmer des corps féminins libres, les femmes du monde entier en politique.
Ils constituent autant de « dérèglements des représentations » pour reprendre la formulation de Geneviève Fraisse pour qui « le dérèglement ne raconte pas des histoires individuelles mais bien plutôt une histoire commune en train de s’écrire. »
On prend la parole en s’emparant de la caméra pour documenter ses propres luttes et questions, pour mettre en valeur des singularités et des collectivités et pour subvertir l’usage traditionnel du cinéma.
D’un film à l’autre, nous pouvons entrevoir un mouvement de pensée, réfléchir en images et en sons, discuter des intentions et des attentions des réalisatrices. Les 5 films remettent en lumière la créativité artistique, la capacité théorique, la force de l’humour mordant, la vigueur des propositions politiques qu’ont en commun ces réalisatrices féministes.
Déconfinons notre esprit critique grâce à ces films féministes. Savourons-en les effets bénéfiques !
Anne-Laure Berteau & Nicole Fernández Ferrer
15 novembre 2019 « SCUM Manifesto » & « Maso et Miso vont en bateau » au au Museo Nazionale del Cinema de Turin
Samedi 15 novembre 2019 au Museo Nazionale del Cinema de Turin
A l’invitation du Torino Film Festival
Séance présentée par Nicole Fernandez Ferrer et suivie d’un débat
Projection de
SCUM Manifesto de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig
France, 1976, 27 min
&
Maso et Miso vont en bateau
de Nadja Ringart, Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder
France, 1976, 55 min
http://www.museocinema.it/it
Our history
The Simone de Beauvoir Audiovisual Center was created in 1982 by Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig and Ioana Wieder. These three militant and activist feminists, all video practitioners, aimed their cameras so to speak at the preservation and creation of audiovisual documents that had then been identified concerning the history of women, their rights, fights and creations. At the same time, they continued to practice their own work as directors.
Closed in 1993 for mostly financial reasons (see “our history,” which chronicles the center’s life and actions between 1982 and 1993), the Center was reborn in 2003 with a new team. This “first” period has its memories, documents, and archives of different types that the present team deemed important to reconstitute the history of those years, 1982-1993; it has asked the people who participated in this adventure to contribute their memories and histories. Thank you to those who have answered our call. It is not too late to come forward with your histories and memories. The history here is not closed and in marble!
If you have additional information or if you are in possession of documents that will enrich our archives, please contact:
Nicole Fernandez Ferrer: archives@centre-simone-de-beauvoir.com
Joëlle Bolloch : jbolloch@orange.fr
Presentation (eng)
1er et 2 juin 2019 Artist in Focus « WOMEN I LOVE » & du 4 juin au 8 juillet 2019, Carole Roussopoulos, vidéaste féministe Cinematek, Bruxelles.
En collaboration avec Pink Screens, Elles tournent, Le Centre du Film sur l’Art & Âge d’or. CINEMATEK célèbre le premier weekend de juin le combat des femmes, artistes, réalisatrices, féministes, leur engagement et leur ténacité qui ont rendu possibles d’autres représentations des femmes à l’écran et rendu vivant un nouveau langage cinématographique. Ce weekend se prolonge tout l’été avec les rétrospectives des films de Carole Roussopoulos et d’Agnès Varda.Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig sont à l’honneur avec Delphine et Carole, insoumuses, que nous montrons avec un plaisir énorme pour la première fois en Belgique. Ce film nous raconte les luttes qu’elles ont menées ensemble, avec au poing leur Portapak, première génération de caméras vidéo portables. Ce film lance aussi la rétrospective que CINEMATEK consacre tout le mois de juin à l’œuvre de Carole Roussopoulos, qui a archivé sur ses bandes des témoignages exceptionnels. Le combat féministe évoqué dans Delphine et Carole, insoumuses,résonne avec celui des artistes américaines Barbara Hammer, pionnière du cinéma queer et lesbien et Carolee Schneemann, l’une des principales initiatrices de la performance, décédées toutes deux en mars dernier et dont le travail a ouvert de nouvelles possibilités pour de nombreuses artistes lesbiennes et féministes. Avec quatre séances le public de « Women I Love » pourra percevoir des sensibilités différentes qui se croisent et rendent visible le lien qui les unissent. À ce weekend s’ajoute cet été la rétrospective de l’œuvre immense d’Agnès Varda qui nous a aussi quitté.e.s en mars. Et celle de Douglas Sirk qui, à la lumière des études féministes, loin de faire des mélos pour les femmes, leur donna une véritable voix. De nombreuses pistes pour aborder l’histoire du cinéma sous un angle différent. |
Projection en avant-première belge de Delphine et Carole, insoumuses de Callisto Mc Nulty le samedi 1er juin 2019 à 19h. En présence de Callisto Mc Nulty et Nicole Fernández Ferrer |
Au programme en juin et juillet 2019 Films de Carole Roussopoulos : Genet parle d’Angela Davis, (1970 ) Le FHAR, (1971) Les Prostituées de Lyon parlent, (1975) Y’a qu’a pas baiser !, (1971) L’inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988) Profession conchylicultrice (1984) L’égalité professionnelles, ça avance dans les transports Les Travailleuses de la mer, (1985) Les violences du silence, (1998) Nous femmes, contre vents et marées, (1990) Les Hommes invisibles, (1993) Il faut parler : portrait de Ruth Fayon, (2003) Le Cinquantenaire du deuxième sexe, (2001) Femmes mutilées, plus jamais !, (2007) de Fatxiya Ali Aden, Sahra Osman avec la collaboration de Carole Roussopoulos, Co-réalisé avec Delphine Seyrig : – S.C.U.M Manifesto, (1967) Co-réalisé avec Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart : – Maso et Miso vont en bateau, (1976) Co-réalisé avec Corinne Happe et Anne Risso Le Viol : Anne, Corine…., (1978) Co-réalisé avec Carène Varène et Michel Celemski La Mort n’a pas voulu de moi : portrait de Lotte Eisner, (1983) Co-réalisé avec Ioana Wieder et Nicole Fernandez Pionnières et dictionnaires du cinéma, (1984) Films de Delphine Seyrig : Pour mémoire, (1987) Inês, (1974) |
25 avril 2019 aux Ateliers sauvages à Alger : rencontre et projection de films de Carole Roussopoulos
Jeudi 25 avril 2019 à partir de 15h aux Ateliers sauvages d’Alger
programme « Carole Roussopoulos, vidéaste féministe »
Séances présentées par Wassyla Tamzali & Nicole Fernández Ferrer.
Chaque séance est suivie d’une rencontre.
Séance 15h
Genet parle d’Angela Davis
France, Video Out, 1970, n& bl., 7 min
Au lendemain de l’arrestation d’Angela Davis en octobre 1970, Jean Genet lit à trois reprises un texte de dénonciation de la politique raciste des États-Unis, de soutien au parti des Black Panthers et à Angela Davis, pour une émission de télévision qui sera finalement censurée.
Munich coréalisé avec Paul Roussopoulos
France, Vidéo Out, 1972, n& bl., 12min.30,
En septembre 1972, un commando palestinien du nom de Septembre Noir prend en otage la délégation israélienne aux jeux olympiques de Munich. Ce film, qui dénonce l’hypocrisie de cette illusoire « paix olympique », est un montage d’images de la télévision officielle et d’images tournées dans les camps de réfugiés palestiniens de Jordanie en septembre 1971 (Septembre Noir), en pleine répression des populations palestiniennes par les armées du roi Hussein.
Maso et Miso vont en bateau
Co réalisé avec Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart
France, Les Muses s’amusent, 1976, n&bl., 55min,
Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission gentiment misogyne de Bernard Pivot intitulée « Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini », à laquelle était invitée Françoise Giroud, quatre féministes détournent l’émission par des interventions humoristiques et impertinentes pour conclure que « le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».
Séance 17h
Le F.H.A.R. (Front homosexuel d’action révolutionnaire)
France, Vidéo Out, 1971, n& bl., 26min
En 197& à Paris c’es la première manifestation homosexuelle . Elle se déroule à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai. Quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie des militant-e-s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, dont la féministe Anne-Marie Fauret et Guy Hocquenghem discutent avec des étudiant.e.s , des enseigant.e.s.
Christiane et Monique
France, Vidéo Out, 1976, n&bl., 30min.
En 1976, à Besançon, les ouvriers de LIP occupent à nouveau leur usine et relancent la production de montres. Monique et Christiane témoignent de la difficulté d’être femme face aux ténors de la revendication syndicale.
Les travailleuses de la mer
France, Vidéo Out, 1985, coul., 25min.30
Sur le port de pêche de Lorient en Bretagne, près de 800 femmes travaillent, les fileteuses le jour, les trieuses de poissons la nuit. Quelques-unes témoignent des conditions dans lesquelles elles exercent leur métier, des conditions quasiment inchangées depuis cinquante ans…
19h Rencontre : « Caméra au poing : le parcours singulier de Carole Roussopoulos »
Une rencontre ponctuée de nombreux extraits de films de Carole Roussopoulos issus des collections du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir qu’elle a fondé en 1982 avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder. L’histoire d’un engagement politique féministe en luttes et en films, d’une caméra au service des « sans voix », un outil de contestation et de création.
Intervenante : Nicole Fernandez Ferrer , déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Séance 20h
Mort des malades, souffrance des soignants
Coréalisé avec Francine Claude-Leyssenne, Anne-Marie Langohr
France, (ANACT), Fédération Nationale CFDT Santé Sociaux, Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie et de Travail, Fondation de France, Institut pour l’Amélioration des Conditions de Travail, 1991 coul., 30min.,
A l’hôpital général de Martigues et à l’hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, des équipes de soins parlent pour la première fois de leur souffrance face à la douleur et à la mort des malades. Elles expriment leurs difficultés, leur désarroi, leurs peines à l’égard des malades, des familles, des collègues et des médecins et leur besoin d’une véritable formation.
Les Hommes invisibles
France, La Fondation de France, Le Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre, La Fondation Crédit Local de France, 1993, coul., 33min.
Vagabonds, sans domicile fixe, ils sont nombreux à vivre dans l’errance. à l’initiative de Xavier Emmanuelli, le CHAPSA (Centre d’Hébergement et d’Accueil pour les Sans Abri) de l’Hôpital de Nanterre assure, en milieu hospitalier, des services d’accueil et de soins aux plus démunis. Ce film a contribué à la création du Samu social.
Je suis un être humain comme les autres
Sur une idée de Jean-Marc Dupont
Suisse, FOVAHM et Carole Roussopoulos, 2006, coul., 36min
La FOVAHM (Fondation Valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales) accueille plus de 270 personnes dans ses lieux de vie (homes et appartements), ses ateliers d’occupation et ses centres de formation. Les thèmes du logement, du travail, des loisirs, de la formation, de l’intimité, des rapports humains et de la politique sociale en lien avec les personnes handicapées mentales sont abordés par les personnes en situation de handicap.
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Carole Roussopoulos, vidéaste féministe
Carole Roussopoulos découvre la vidéo à la fin des années 60 avec l’apparition du Portapack, première génération de caméra vidéo portables.
Née de Kalbermaten à Sion en Suisse en 1945, décédée en 2009, Carole a réalisé plus de 100 films documentaires.
« La vidéo était vraiment l’outil idéal pour donner la parole. (…).C’est comme si « Monsieur et Madame Sony » m’avaient fait un outil sur mesure, qui a déclenché cette envie que j’avais déjà en moi de lutter à ma façon contre différentes injustices. Ce que j’aimais dans la vidéo, c’était aussi qu’il n’y avait pas de pression, et la cassette ne coûtait pas cher. J’assimile plus mon travail à des tracts-vidéo, des petits cris, de petites alertes, et c’est aussi pour cette raison que la bande n’a pas besoin d’être très longue, parce que je n’ai jamais eu la prétention de résoudre un problème, ou d’achever une analyse. C’est un cri, et après les gens pensent ce qu’ils veulent. J’aime beaucoup ce côté très modeste de la vidéo. » (Carole Roussopoulos – entretien réalisé par Dario Marchiori Les 2-3 mars 2009 à Molignon (Suisse) chez Carole et Paul Roussopoulos)
Dès sa première bande vidéo Genet parle d’Angela Davis (1970), filmée avec Paul Roussopoulos, Carole est du côté des insoumis.e.s. Avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, elle crée le groupe Les Muses s’amusent qui détourne une émission de télévision réalisant Maso et Miso vont en bateau (1976). Avec Delphine Seyrig, elle filmera à Paris et Los Angeles Sois belle et tais-toi ! (1975-76) et co-réalisera l’irrévérencieux SCUM Manifesto (1976).
Comme le souligne Giovanna Zapperi, professeure en Histoire de l’art contemporain, ces productions sont « exemplaires d’une pratique de la désobéissance qui prend forme à travers un usage politique de la vidéo, capable de faire dialoguer l’humour, la critique sociale et l’émergence d’un regard féministe ».
En 1982, Carole Roussopoulos fonde avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier et unique lieu d’archives audiovisuelles consacré aux femmes, à leurs droits, leur création, leur histoire.
Carole donnera la parole aux hommosexuel.le.s du FHAR, des femmes prostituées en lutte, aux mères de militants basques assassinés par le régime franquiste, à des jeunes femmes victimes d’inceste, des travailleuses de la mer, des soignants et des malades, des jeunes incarcérés, des femmes immigrées qui se battent pour leurs droits.
Nicole Fernández Ferrer
Déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris
Mars 2019