En collaboration avec Pink Screens, Elles tournent, Le Centre du Film sur l’Art & Âge d’or. CINEMATEK célèbre le premier weekend de juin le combat des femmes, artistes, réalisatrices, féministes, leur engagement et leur ténacité qui ont rendu possibles d’autres représentations des femmes à l’écran et rendu vivant un nouveau langage cinématographique. Ce weekend se prolonge tout l’été avec les rétrospectives des films de Carole Roussopoulos et d’Agnès Varda.Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig sont à l’honneur avec Delphine et Carole, insoumuses, que nous montrons avec un plaisir énorme pour la première fois en Belgique. Ce film nous raconte les luttes qu’elles ont menées ensemble, avec au poing leur Portapak, première génération de caméras vidéo portables. Ce film lance aussi la rétrospective que CINEMATEK consacre tout le mois de juin à l’œuvre de Carole Roussopoulos, qui a archivé sur ses bandes des témoignages exceptionnels. Le combat féministe évoqué dans Delphine et Carole, insoumuses,résonne avec celui des artistes américaines Barbara Hammer, pionnière du cinéma queer et lesbien et Carolee Schneemann, l’une des principales initiatrices de la performance, décédées toutes deux en mars dernier et dont le travail a ouvert de nouvelles possibilités pour de nombreuses artistes lesbiennes et féministes. Avec quatre séances le public de « Women I Love » pourra percevoir des sensibilités différentes qui se croisent et rendent visible le lien qui les unissent. À ce weekend s’ajoute cet été la rétrospective de l’œuvre immense d’Agnès Varda qui nous a aussi quitté.e.s en mars. Et celle de Douglas Sirk qui, à la lumière des études féministes, loin de faire des mélos pour les femmes, leur donna une véritable voix. De nombreuses pistes pour aborder l’histoire du cinéma sous un angle différent. |
Projection en avant-première belge de Delphine et Carole, insoumuses de Callisto Mc Nulty le samedi 1er juin 2019 à 19h. En présence de Callisto Mc Nulty et Nicole Fernández Ferrer |
Au programme en juin et juillet 2019 Films de Carole Roussopoulos : Genet parle d’Angela Davis, (1970 ) Le FHAR, (1971) Les Prostituées de Lyon parlent, (1975) Y’a qu’a pas baiser !, (1971) L’inceste, la conspiration des oreilles bouchées (1988) Profession conchylicultrice (1984) L’égalité professionnelles, ça avance dans les transports Les Travailleuses de la mer, (1985) Les violences du silence, (1998) Nous femmes, contre vents et marées, (1990) Les Hommes invisibles, (1993) Il faut parler : portrait de Ruth Fayon, (2003) Le Cinquantenaire du deuxième sexe, (2001) Femmes mutilées, plus jamais !, (2007) de Fatxiya Ali Aden, Sahra Osman avec la collaboration de Carole Roussopoulos, Co-réalisé avec Delphine Seyrig : – S.C.U.M Manifesto, (1967) Co-réalisé avec Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart : – Maso et Miso vont en bateau, (1976) Co-réalisé avec Corinne Happe et Anne Risso Le Viol : Anne, Corine…., (1978) Co-réalisé avec Carène Varène et Michel Celemski La Mort n’a pas voulu de moi : portrait de Lotte Eisner, (1983) Co-réalisé avec Ioana Wieder et Nicole Fernandez Pionnières et dictionnaires du cinéma, (1984) Films de Delphine Seyrig : Pour mémoire, (1987) Inês, (1974) |
Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
7 juin 2019 à 20h projection du film « Celles qui restent » d’Ester Sparatore en sa présence.
Projection du film Celles qui restent d’Ester Sparatore en présence de la réalisatrice et des productrices Laure Dahout & Anne-Sophie Derez Vendredi 7 juin 2019 à 20h au Cinéma l’Entrepôt 7, rue Francis de Pressensé 75014 Paris À Tunis, des femmes manifestent. Dans leurs mains, les portraits de leurs fils, frères, maris. Tous ont disparu alors qu’ils tentaient de rejoindre Lampedusa en bateau au moment du Printemps arabe. Parmi ces femmes, Om El Khir. Son mari est parti alors qu’elle était enceinte de leur troisième enfant. Elle mène la lutte des femmes. Le film suit son parcours alors qu’elle cherche un équilibre entre son combat pour la vérité, sa vie de famille et sa propre liberté. 2018, France, Italie, Belgique, Tiresias Films / Laure Dahout et Anne-Sophie Derez, Kino Produzioni / Giovanni Pompili, High Sea Production / Patrick André & Scope Pictures / Geneviève Lemal, Contact festivals & distribution / Dounia Georgeon 1h30, vo sous-titrée en français. Réalisatrice, Ester Sparatore / Chef opérateur, Matteo Vieille Rivara / Cheffe opératrice du son, Ester Sparatore / Cheffe monteuse, image, Nadia Touijer / Chef monteur son, Emmanuel Soland / Mixeur, Jonathan Vanneste / Etalonneur, Jérôme Brechet. |
Ester Sparatore réalisatrice sicilienne est née à Palerme où elle demeure. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Palerme, elle travaille de 1999 à 2006 en tant qu’artiste vidéaste et expose dans toute l’Italie. En 2011, elle fait partie de l’aventure Palazzo delle Aquile*aux côtés de Stéfano Savona et Alessia Porto. Chaque cinéaste se relaie pendant un mois pour couvrir le siège de la mairie de Palerme par des familles expulsées de leur logement par les autorités. En 2013, elle réaliseMare Magnum avec Letizia Gullo, un documentaire sur les élections municipales sur l’île de Lampedusa en 2012. Puis Ester commence à travailler sur le projet documentaire Celles qui restent qui est projeté en avant-première mondiale à Visions du réel. * Grand prix au festival Cinéma du réel, sélection ACID & prix des droits humains au Bafici Film Festival. |

25 avril 2019 aux Ateliers sauvages à Alger : rencontre et projection de films de Carole Roussopoulos
Jeudi 25 avril 2019 à partir de 15h aux Ateliers sauvages d’Alger
programme « Carole Roussopoulos, vidéaste féministe »
Séances présentées par Wassyla Tamzali & Nicole Fernández Ferrer.
Chaque séance est suivie d’une rencontre.
Séance 15h
Genet parle d’Angela Davis
France, Video Out, 1970, n& bl., 7 min
Au lendemain de l’arrestation d’Angela Davis en octobre 1970, Jean Genet lit à trois reprises un texte de dénonciation de la politique raciste des États-Unis, de soutien au parti des Black Panthers et à Angela Davis, pour une émission de télévision qui sera finalement censurée.
Munich coréalisé avec Paul Roussopoulos
France, Vidéo Out, 1972, n& bl., 12min.30,
En septembre 1972, un commando palestinien du nom de Septembre Noir prend en otage la délégation israélienne aux jeux olympiques de Munich. Ce film, qui dénonce l’hypocrisie de cette illusoire « paix olympique », est un montage d’images de la télévision officielle et d’images tournées dans les camps de réfugiés palestiniens de Jordanie en septembre 1971 (Septembre Noir), en pleine répression des populations palestiniennes par les armées du roi Hussein.
Maso et Miso vont en bateau
Co réalisé avec Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart
France, Les Muses s’amusent, 1976, n&bl., 55min,
Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission gentiment misogyne de Bernard Pivot intitulée « Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini », à laquelle était invitée Françoise Giroud, quatre féministes détournent l’émission par des interventions humoristiques et impertinentes pour conclure que « le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».
Séance 17h
Le F.H.A.R. (Front homosexuel d’action révolutionnaire)
France, Vidéo Out, 1971, n& bl., 26min
En 197& à Paris c’es la première manifestation homosexuelle . Elle se déroule à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai. Quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie des militant-e-s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, dont la féministe Anne-Marie Fauret et Guy Hocquenghem discutent avec des étudiant.e.s , des enseigant.e.s.
Christiane et Monique
France, Vidéo Out, 1976, n&bl., 30min.
En 1976, à Besançon, les ouvriers de LIP occupent à nouveau leur usine et relancent la production de montres. Monique et Christiane témoignent de la difficulté d’être femme face aux ténors de la revendication syndicale.
Les travailleuses de la mer
France, Vidéo Out, 1985, coul., 25min.30
Sur le port de pêche de Lorient en Bretagne, près de 800 femmes travaillent, les fileteuses le jour, les trieuses de poissons la nuit. Quelques-unes témoignent des conditions dans lesquelles elles exercent leur métier, des conditions quasiment inchangées depuis cinquante ans…
19h Rencontre : « Caméra au poing : le parcours singulier de Carole Roussopoulos »
Une rencontre ponctuée de nombreux extraits de films de Carole Roussopoulos issus des collections du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir qu’elle a fondé en 1982 avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder. L’histoire d’un engagement politique féministe en luttes et en films, d’une caméra au service des « sans voix », un outil de contestation et de création.
Intervenante : Nicole Fernandez Ferrer , déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Séance 20h
Mort des malades, souffrance des soignants
Coréalisé avec Francine Claude-Leyssenne, Anne-Marie Langohr
France, (ANACT), Fédération Nationale CFDT Santé Sociaux, Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Vie et de Travail, Fondation de France, Institut pour l’Amélioration des Conditions de Travail, 1991 coul., 30min.,
A l’hôpital général de Martigues et à l’hôpital universitaire Erasme de Bruxelles, des équipes de soins parlent pour la première fois de leur souffrance face à la douleur et à la mort des malades. Elles expriment leurs difficultés, leur désarroi, leurs peines à l’égard des malades, des familles, des collègues et des médecins et leur besoin d’une véritable formation.
Les Hommes invisibles
France, La Fondation de France, Le Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre, La Fondation Crédit Local de France, 1993, coul., 33min.
Vagabonds, sans domicile fixe, ils sont nombreux à vivre dans l’errance. à l’initiative de Xavier Emmanuelli, le CHAPSA (Centre d’Hébergement et d’Accueil pour les Sans Abri) de l’Hôpital de Nanterre assure, en milieu hospitalier, des services d’accueil et de soins aux plus démunis. Ce film a contribué à la création du Samu social.
Je suis un être humain comme les autres
Sur une idée de Jean-Marc Dupont
Suisse, FOVAHM et Carole Roussopoulos, 2006, coul., 36min
La FOVAHM (Fondation Valaisanne en faveur des personnes handicapées mentales) accueille plus de 270 personnes dans ses lieux de vie (homes et appartements), ses ateliers d’occupation et ses centres de formation. Les thèmes du logement, du travail, des loisirs, de la formation, de l’intimité, des rapports humains et de la politique sociale en lien avec les personnes handicapées mentales sont abordés par les personnes en situation de handicap.
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Carole Roussopoulos, vidéaste féministe
Carole Roussopoulos découvre la vidéo à la fin des années 60 avec l’apparition du Portapack, première génération de caméra vidéo portables.
Née de Kalbermaten à Sion en Suisse en 1945, décédée en 2009, Carole a réalisé plus de 100 films documentaires.
« La vidéo était vraiment l’outil idéal pour donner la parole. (…).C’est comme si « Monsieur et Madame Sony » m’avaient fait un outil sur mesure, qui a déclenché cette envie que j’avais déjà en moi de lutter à ma façon contre différentes injustices. Ce que j’aimais dans la vidéo, c’était aussi qu’il n’y avait pas de pression, et la cassette ne coûtait pas cher. J’assimile plus mon travail à des tracts-vidéo, des petits cris, de petites alertes, et c’est aussi pour cette raison que la bande n’a pas besoin d’être très longue, parce que je n’ai jamais eu la prétention de résoudre un problème, ou d’achever une analyse. C’est un cri, et après les gens pensent ce qu’ils veulent. J’aime beaucoup ce côté très modeste de la vidéo. » (Carole Roussopoulos – entretien réalisé par Dario Marchiori Les 2-3 mars 2009 à Molignon (Suisse) chez Carole et Paul Roussopoulos)
Dès sa première bande vidéo Genet parle d’Angela Davis (1970), filmée avec Paul Roussopoulos, Carole est du côté des insoumis.e.s. Avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder, elle crée le groupe Les Muses s’amusent qui détourne une émission de télévision réalisant Maso et Miso vont en bateau (1976). Avec Delphine Seyrig, elle filmera à Paris et Los Angeles Sois belle et tais-toi ! (1975-76) et co-réalisera l’irrévérencieux SCUM Manifesto (1976).
Comme le souligne Giovanna Zapperi, professeure en Histoire de l’art contemporain, ces productions sont « exemplaires d’une pratique de la désobéissance qui prend forme à travers un usage politique de la vidéo, capable de faire dialoguer l’humour, la critique sociale et l’émergence d’un regard féministe ».
En 1982, Carole Roussopoulos fonde avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier et unique lieu d’archives audiovisuelles consacré aux femmes, à leurs droits, leur création, leur histoire.
Carole donnera la parole aux hommosexuel.le.s du FHAR, des femmes prostituées en lutte, aux mères de militants basques assassinés par le régime franquiste, à des jeunes femmes victimes d’inceste, des travailleuses de la mer, des soignants et des malades, des jeunes incarcérés, des femmes immigrées qui se battent pour leurs droits.
Nicole Fernández Ferrer
Déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris
Mars 2019
24 & 27 avril 2019 « Delphine et Carole, insoumuses » Institut français d’Alger et de Tlemcen
En présence de la réalisatrice Callisto Mc Nulty, des co-auteurs Alexandra Roussopoulos et Géronimo Roussopoulos, du producteur Nicolas Lesoult des films de la Butte et de Nicole Fernández Ferrer co-productrice pour le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, le film Delphine et Carole, insoumuses sera projeté le 24 avril à 18h à l’Institut français d’Alger
https://www.if-algerie.com/alger/agenda-culturel/delphine-et-carole-insoumuses-en-presence-de-la-realisatrice-sur-reservation-1
puis le 27 avril à 17h l’Institut français de Tlemcen.
https://www.if-algerie.com/tlemcen/agenda-culturel/delphine-et-carole-insoumuses
Mardi 9 avril 2019 à 20h30 projection de « Delphine et Carole, insoumuses » au Forum des images
Sélectionné et présenté au Forum de la Berlinale en février 2019, « Delphine et Carole, insoumuses » est doublement primé !
Le 16 mars 2019 au FIFDH de Genève, Calisto Mac Nulty reçoit Le Grand Prix de Genève remis par le Le Jury International documentaires de création puis le 29 mars 2019 au Festival international de Films de Femmes de Créteil,
le Prix du public dans la catégorie documentaire.
Les Films de la Butte et le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir présentent
le Mardi 9 avril 2019 à 20h30 au Forum des Images à Paris dans le cadre de 100% DOC :
« Delphine et Carole, insoumuses », un film de Callisto Mc Nulty
Auteur.e.s : Callisto Mc Nulty, Alexandra Roussopoulos, Géronimo Roussopoulos
France, Suisse, 2018, coul. et n&bl., 70 min
La projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et l’équipe du film
Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos.
Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance.
Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.
Production: Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, l’INA avec la participation d’ARTE France
Montage : Josiane Zardoya
Musique originale : Manu Sauvage
Productrices-teurs : Sophie de Hijes et Nicolas Lesoult, Britta Rindelaub, Nicole Fernández Ferrer, Sylvie Cazin
Vendredi 29 mars 2019 à 20h : Projection exceptionnelle de Palabras mágicas (Nicaragua) à l’Entrepôt Paris 14
Palabras Mágicas (para romper un encantamiento) / Les mots magiques (pour rompre un enchantement)
(Guatemala, México, Nicaragua, 2012, 86 min)
Un film inédit de Mercedes Moncada Rodríguez.
La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice
et Maria-Teresa Blandón, féministe et défenseure des droits humains au Nicaragua.
Avec la participation du Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua et de « SOS Nicaragua France – Autoconvocados solidarios »
Rencontre co-organisée et animée par Delphine Lacombe, sociologue et politiste, chargée de recherches au CNRS.
Le film :
C’est l’histoire d’une vie : elle commence dans l’imaginaire d’une enfant, où la mort paraît romantique et héroïque. Elle se prolonge dans l’illusion de l’amour le plus profond et le plus beau, puis se confronte à la douleur de la perte et à la rage de la trahison. Finalement, elle aboutit au vide.
Samedi 23 mars 2019 à 19h « Delphine et Carole, insoumuses » en compétition au Festival de films de femmes de Créteil
En compétition dans la section documentaire :
Delphine et Carole, Insoumuses de Callisto Mc Nulty
France, Suisse, 2018, 70 min, Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, l’INA
avec la participation d’ARTE France
Montage : Josiane Zardoya
Musique originale : Manu Sauvage
Productrices-teurs : Sophie de Hijes et Nicolas Lesoult, Britta Rindelaub, Nicole Fernández Ferrer, Sylvie Cazin
Grand prix de la ville de Genève au FIFDH 2019
Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos.
Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance.
Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.
Projection en présence de l’equipe du film.
Jeudi 21 mars 2019 à 20h20 au cinéma du Réel : séance consacrée à Carole Roussopoulos
Au cinéma du Réel (15 au 24 mars 2019) dans le cadre de Front(s) populaire(s) qui « activera chaque année la fonction politique et activiste du cinéma. Cette année la thématique sera « Quel pouvoir des images ? » ou comment les images qui rendent compte des luttes peuvent y ordre part. »
Séance #8 : La vidéo outil de prise de parole
Programme consacré à Carole Roussopoulos
jeudi 21 mars 2019 20H20 Cinéma 2
Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) de Carole Roussopoulos
1971, France, 26 min
Des images de la première manifestation homosexuelle à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai et la discussion qui a lieu, quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie. Parmi les militant-e-s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, on retrouve Anne-Marie Fauret, lesbienne féministe et Guy Hocquenghem.
LIP : Monique de Carole Roussopoulos
France, 1973, 25 min
A Besançon, après l’occupation de l’usine LIP par les forces de l’ordre, une travailleuse, Monique Piton, raconte leurs quatre mois de lutte, souligne la place décisive des femmes dans le Comité d’Action et dénonce le rôle joué par la télévision.
S.C.U.M. Manifesto 1967 de Carole Roussopoulos Delphine Seyrig
France, 1976, 27 min
Lecture mise en scène d’extraits de S.C.U.M. Manifesto (Society for Cutting Up Men) de Valerie Solanas, édité en 1967 et alors épuisé en français. Delphine Seyrig en traduit quelques passages à Carole Roussopoulos qui les tape à la machine. En arrière-plan, un téléviseur diffuse en direct des images du journal télévisé dont on entend par moments les nouvelles apocalyptiques.
Y’a qu’à pas baiser ! de Carole Roussopoulos
France, 1971, 17 min
Alternance d’images de la première grande manifestation féministe qui a lieu à Paris le 20 novembre 1971 et des images d’un avortement illégal pratiqué selon la méthode Karman.
http://www.cinemadureel.org/section/fronts-populaires-2019/?film_year=2019&edition_slug=2019
« Delphine et Carole, insoumuses » à la Berlinale du 7 au 17 février 2019)
Nous serons présentes à la Berlinale du 7 au 17 février 2019, avec en avant-première internationale, le film
Delphine et Carole, insoumuses
réalisé par Callisto McNulty (2018)
et coproduit par Les Films de la Butte, Alva Films, Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et l’INA.
– vendredi 8 février à 14h à l’Arsenal 1 (EN)
– samedi 9 février à 20h au Werkstattkino@silent green (EN)
– mercredi 13 février à 19h 15 au CinemaxX 6 (P&I) (EN)
– samedi 16 février à 15h à l’Arsenal 1 (EN)
Projection en présence de la réalisatrice.
Puis 3 films :
Maso et Miso vont en bateau de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig, Ioana Wieder et Nadja Ringart (1976)
S.C.U.M. Manifesto 1967 de Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig (1976)
samedi 16 février à 16h45 à l’Arsenal 1 (EN)
&
Sois-belle et tais-toi de Delphine Seyrig (1976)
samedi 16 février à 19h à l’Arsenal 1 (EN)
Projections en présence de Callisto Mc Nulty et Nicole Fernández Ferrer.
Légende= EN: English subtitles
GER: German subtitles
OV: Original version
ND: No dialogue
P&I: Press and industry screening
Jeudi 24 janvier 2019 à 19h : projection de « Sois belle et tais-toi ! » à la Cinematek de Bruxelles
Jeudi 24 janvier 2019, à l’invitation de la ,
Nicole Fernandez Ferrer présentera Sois belle et tais-toi ! de Delphine Seyrig, dans le cadre de CLASSICS & ANTHOLOGIES JULIET BERTO 02.12 > 24.01.2019
Sois belle et tais-toi ! France, 1976, 1h51, noir et blanc
Image: Carole Roussopoulos. Montage : Carole Roussopoulos et Ioana Wieder. Production : Delphine Seyrig.
Avec : Jane Fonda, Shirley MacLaine, Anne Wiazemsky, Maria Schneider, Ellen Burstyn, Juliet Berto, Marie Dubois, Millie Perkins, Rita Renoir…
1976. Vingt-quatre actrices françaises et américaines, face caméra, parlent de leur expérience professionnelle dans le milieu du cinéma en tant que femmes. Une photographie d’une époque malheureusement pas encore tout à fait révolue.
A partir de questions identiques posé à chaque actrice : Auriez-vous choisi le même métier si vous aviez été un homme ? Y a-t-il une place pour une comédienne au delà de 40 ans ? Avez-vous songé à devenir metteur.e en scène ?, Delphine Seyrig dessine et un milieu misogyne et conservateur.
Interrogées sur leurs expériences professionnelles en tant que femmes, leurs rôles et leurs rapports avec les cinéastes et les équipes, les comédiennes dressent un bilan négatif. Être belle et se taire, c’est bien l’attitude qu’on attend d’elles, ces femmes à qui on ne propose que des rôles stéréotypés, voire aliénants. Elles s’interrogent sur leur position dans cette industrie sexiste, et clament la nécessité d’écrire elle-même les rôles qu’elles veulent interpréter.
« Cette série d’entretiens avec des actrices sur leur statut et les rôles qu’on leur propose fait apparaître combien le discours de « l’emballage » de la misogynie dominante a changé depuis lors, et combien l’essentiel des mécanismes du mépris et du contrôle demeurent – contre les femmes, mais désormais de manière sans doute plus diffuse, moins grossièrement codée, au détriment de tous. D’une tonifiante drôlerie et d’une impeccable précision, l’enseignement de ces brefs dialogues – parmi lesquelles on (re)découvre la Jane Fonda d’alors, étincelante de lucidité politique, fait de ce film […] un exemple des ressources du cinéma comme analyseur temporel, doté de vertus de compréhension du monde inépuisables. » (Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma n°626, septembre 2007)